Le directeur de l'Agence américaine de sécurité (NSA), le général Keith Alexander, a affirmé mercredi devant le Sénat que les programmes de surveillance électronique des conversations sur internet et des communications téléphonique, divulgués récemment par la presse, avaient permis aux autorités américaines de déjouer des ''dizaines'' d'attentats terroristes visant des cibles américaines et à l'étranger. Dans le cadre d'un programme appelé ''PRISM'', dont l'existence a été révélée à la presse américaine par un technicien d'une firme sous-traitant avec les agences de sécurité américaines, Edward Snowden, la NSA et le FBI auraient un accès direct et de grande ampleur aux courriels et conversations audio et vidéo des internautes à travers les serveurs des grandes firmes technologiques telles que Google, Facebook, Apple ou Microsoft. Lors de son audition devant le Sénat, le patron de la NSA a avancé qu'au cours de la semaine prochaine, il compte porter à la connaissance du Congrès des renseignements plus précis sur le nombre des attentats déjoués grâce à ces programmes secrets de collecte de données, et ce, en réponse à une question d'un sénateur qui lui demandait de fournir des exemples de cas où les renseignements recueillis en vertu de ces programmes de surveillance électronique auraient permis d'entraver des complots terroristes. A ce propos, le directeur de la NSA a relevé l'importance de ces techniques de surveillance sur internet et autorisées par une disposition du Patriot Act qui est le texte de loi américaine ayant doté les Etats-Unis des outils et mesures de surveillance censés permettre de lutter contre le terrorisme après les attentats du 11 septembre 2001. La semaine dernière, le président Barack Obama avait soutenu que la sécurité des Etats-Unis contre le terrorisme ou d'autres menaces ne pourrait être totalement assurée sans enfreindre certaines règles telles que celles qui touchent à la vie privée, tout en admettant la nécessité de trouver un ''juste équilibre'' entre les impératifs de la sécurité nationale et les libertés civiles.