La diaspora algérienne dispose des mêmes droits politiques et civiques que ses concitoyens vivant en Algérie, a affirmé le secrétaire d'Etat de la Communauté nationale à l'étranger, Belkacem Sahli, lors de la conférence sur la diaspora tenue mardi et mercredi à Genève. "Toutes les lois fondamentales nationales octroient à la diaspora algérienne les mêmes droits politiques et civiques que ses concitoyens vivant en Algérie", a indiqué M. Sahli dans une intervention sur le rapport relatif à la relation diaspora-Etat. M. Sahli a exposé l'expérience de l'Algérie, l'historique de son émigration, son organisation, le mouvement associatif et le rôle d'encadrement assuré par le réseau diplomatique et consulaire, tout en valorisant les apports des membres de la communauté à toutes les phases de consolidation de l'Etat algérien. Il a souligné que la mise en place, depuis 1996, d'une structure gouvernementale, tantôt appelée ministère délégué et tantôt secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger, "dénote de l'intérêt accordé par les autorités algériennes à sa diaspora". Il a, par ailleurs, mis en exergue les grands axes du plan d'action du gouvernement algérien en direction de la communauté nationale expatriée et les initiatives menées, en ce sens, pour une meilleure organisation de la diaspora algérienne. Parmi les initiatives lancées en direction de la communauté établie à l'étranger, le secrétaire d'Etat a notamment cité le travail de sa structuration en mouvements associatifs et de son organisation en groupes socioprofessionnels. La valorisation de son rôle en direction de son pays d'origine, l'organisation de rencontres régulières sur les questions d'intérêt commun, la mise en place en cours de structures de consultations et sa participation à la vie politique et économique de l'Algérie, figurent également parmi les actions lancées en direction de la communauté algérienne à l'étranger. Sur ce dernier point, M. Sahli a indiqué que l'Algérie figure parmi les pays qui œuvrent à une "implication effective de sa communauté expatriée, à travers sa représentation dans les instances législatives et celles chargées des questions qui concernent directement notre communauté". Il a rappelé, à ce propos, que depuis 1995, les membres de la communauté nationale établie à l'étranger "participent, constamment et de manière directe, aux élections présidentielles et législatives organisées en Algérie". A ce titre, le secrétaire d'Etat a souligné qu'au terme des élections législatives de mai 2012, huit députés issus de cette communauté et appartenant à différents partis politiques, siègent à l'Assemblée populaire nationale et, par conséquent, sont directement impliqués dans la vie politique, économique et sociale de l'Algérie. Les résultats de cette conférence doivent constituer une base de réflexion en prévision de la conférence sur la dialogue de Haut niveau sur les diasporas qui se tiendra, en octobre prochain à New York, sous l'égide des Nations unies. Les travaux de cette conférence ont porté sur les moyens et mécanismes à mettre en œuvre afin de mobiliser les diasporas et capitaliser leur rôle en tant qu'acteur de rapprochement entre les pays d'accueil et le pays d'origine, et le développement et social. Dans ce cadre, les travaux ont axé sur les rapports entre les diasporas, d'une part, la société, les Etats et le développement, d'autre part. Le secrétaire d'Etat avait, par ailleurs, pris part à Paris à une conférence ministérielle sur les communautés nationales établies à l'étranger, au cours de laquelle il a mis l'accent sur les initiatives prises par le gouvernement algérien pour mobiliser les compétences algériennes expatriées, en vue de participer à l'effort de développement économique et à la promotion de la recherche scientifique en Algérie.