Le 57e anniversaire de la mort d'Ahmed Zabana, premier chahid exécuté à la guillotine par le colonialisme français pendant la guerre de libération nationale, a été commémoré mercredi dans la wilaya de Mascara dans une ambiance de recueillement et de prière. La cérémonie de commémoration, qui a eu lieu à la commune de Zahana, village natal du chahid, a été également marquée par la baptisation de hai Sanawbar (quartier des Pins), au nom du chahid Benabdelmalek Ramdane, et de la cité des 48 logements, du nom du martyr Benzaba Nouba, ainsi que par l'inauguration d'une école primaire baptisée au nom du chahid Abdelkader Zoubir, et ce, en présence de moudjahidine et autorités locales. Une exposition de photos, de livres et de tableaux d'art a été également organisée à cette occasion, de même qu'une opération de don du sang en profit des hôpitaux. Le lycée Ahmed-Zabana a abrité, quant à lui, une cérémonie en l'honneur de la famille du chahid et de ses compagnons d'armes et celle du chahid Larbi Kahloul Tayeb. Deux élèves lauréats du concours de la meilleure recherche sur la vie du héros Ahmed Zabana, organisée par la direction des affaires religieuses et wakfs, ont été également honnorés. Né en 1926 à Zahana, Ahmed Zabana s'était installé par la suite avec sa famille à Oran où il rallia les rangs des Scouts musulmans algériens (SMA), puis le mouvement national en 1941. Ahmed Zabana a ensuite rejoint l'Organisation secrète (OS) et participa à l'attaque contre la poste centrale d'Oran en 1950. Le 5 juillet 1954, il a été désigné par Larbi Ben M'hidi, comme responsable de la zone de Zahana chargé de la préparation de la révolution où il réussit à constituer des afouadj (groupes de moudjahidine). Blessé lors de la bataille de Ghar Boudjlida à Zahana, au début du déclenchement de la révolution du 1er novembre 1954, Ahmed Zabana fut capturé par l'armée coloniale française, transféré à l'hôpital militaire d'Oran puis emprisonné. Le tribunal militaire d'Oran le condamna en avril 1955 à la peine de mort et il fut transféré à la prison de Serkadji (Alger). Ahmed Zabana fut exécuté le matin du 19 juin 1956, en scandant "l'Algérie vivera après nous".