Les experts militaires maliens se prononcent samedi après-midi sur les aspects militaires et sécuritaires de l'accord préliminaire de Ouagadougou, signé le 18 juin dernier par le gouvernement malien et les groupes armés touareg occupant le nord du Mali, indique un communiqué officiel. Mali : les experts militaires se prononcent sur les aspects sécuritaires de l'accord de Ouagadougou Le ministère malien de la Défense et des Anciens combattants organisera un point de presse cet après-midi dans ses locaux, précise le communiqué du ministère. Le directeur de l'Information et des Relations publiques des armées, le lieutenant-colonel Souleymane Maïga, a indiqué qu'il sera question de se prononcer lors du point de presse sur les aspects militaires et sécuritaires de l'Accord de Ouagadougou signé le 18 juin entre le gouvernement du Mali et les groupes armés touareg occupant le nord du pays. M. Maiga a précisé que le point de presse sera animé par les experts militaires maliens ayant pris part aux pourparlers de Ouagadougou du 8 au 18 juin dernier. Ces pourparlers inter maliens dans la capitale burkinabé, ont abouti à la signature d'un accord préliminaire à l'élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali, par le gouvernement malien et les groupes armés touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCA). Les rebelles touareg se sont installés fin janvier à Kidal à la faveur de l'intervention militaire française contre les groupes terroristes. Ces derniers avaient pris en 2012 le contrôle du nord du Mali, s'alliant d'abord au MNLA qui avait lancé l'offensive, avant d'évincer ce mouvement dans la région. Vendredi, le président par intérim de la République du Mali, Dioncounda Traoré, a rencontré des chefs de partis politiques dans le cadre de l'application de l'accord d'Ouagadougou et de la bonne préparation de l'élection présidentielle pour le 28 juillet prochain. Après des premières rencontres jeudi avec certains chefs de partis politiques comme l'ADEMA PASJ (Parti Africain pour la Solidarité et la Justice), le RPM (Rassemblement Pour le Mali) , l'URD (Union pour la République et la Démocratie) et autres, le président par intérim malien a poursuivi vendredi ses entretiens avec d'autres formations politiques représentées par leurs leaders. Cette série de consultations vise à "dégager les voies et moyens d'une application à la lettre des accords de Ouagadougou et pour l'organisation d'élections transparentes, apaisées", a indiqué une source à la présidence malienne. Des audiences avec 35 chefs de partis politiques sont prévues jusqu'au 26 juin, selon la même source. A travers l'initiative de ces consultations, il s'agit pour le président Traoré dans un premier temps d'inviter les différents responsables des partis politiques, à l'application à la lettre de l'accord de Ouagadougou. A moins de 40 jours de la tenue de la présidentielle, l'occasion semble opportune pour le président malien lors de ces audiences, de discuter de l'avenir politique du Mali qui passe aujourd'hui impérieusement par une bonne organisation des échéances électorales à venir. Et pour ce faire, il estime que la participation des partis politiques occupe une place prépondérante dans tout le processus.