Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a appelé dimanche à Alger, à booster le partenariat cognitif entre l'Algérie et la Tunisie afin de construire un espace d'enseignement supérieur maghrébin cohérent et compétitif. Le partenariat cognitif "contribue à fournir" la capacité d'adaptation aux données d'un contexte nouveau et de traitement de manière à être compétitif face à des espaces régionaux et internationaux similaires", a indiqué M. Harraoubia dans une allocution lors des travaux de la conférence algéro-tunisienne sur les universités. Il a précisé à ce propos, que cette rencontre est l'occasion d'examiner "les moyens de réactivation des conventions conclues entre les universités algériennes et tunisiennes et qui sont au nombre de 44 et de rechercher les voies susceptibles d'encourager la coopération entre les universités des deux pays". Il a souligné à cet effet, la nécessité d'"intensifier l'échange entre les chercheurs, de créer des écoles de doctorat dans les spécialités à caractère stratégique et de superviser conjointement les thèses de doctorat". D'autre part, M. Harraoubia a affirmé l'importance de cette conférence qui tend également à "appuyer les démarches des acteurs du secteur de l'enseignement supérieur dans deux pays à travers la concertation et la coopération de manière à contribuer à la relance du niveau de la formation universitaire qui aura un impact probant sur le processus de développement". Cette conférence permet également "la consécration des capacités matérielles et humaines nécessaires pour relancer le rôle de l'établissement universitaire et de la recherche dans l'activité économique et sociale en garantissant un accompagnement au profit des acteurs dans ce domaine", a-t-il encore dit. Elle contribue aussi à consolider les relations entre les opérateurs économiques des secteurs public et privé, a poursuivi le ministre de l'Enseignement supérieur estimant qu'elle était à même de garantir "la communication entre les partenaires et d'amorcer la réflexion dans les secteurs horizontaux communs tout en conférant davantage de cohérence aux différentes initiatives de coopération universitaire". La tenue de la conférence vient "en concrétisation des grandes orientations retenues lors de la visite en Tunisie en mai dernier lors de laquelle il a été convenu d'organiser cette session en direction des recteurs des universités en Algérie, a-t-il fait remarquer. Dans une déclaration à la presse en marge de la rencontre, M. Harraoubia a rappelé tous les efforts consentis pour le retour des chercheurs et cerveaux en Algérie, relevant que le nombre des chercheurs dépasse actuellement les 30.000 à l'échelle nationale. Il a enfin souligné l'existence de 1.300 laboratoires scientifiques et l'enregistrement de 3.000 projets de recherche scientifique en rapport avec les préoccupations socio-économiques.