La relation entre l'Union européenne (UE) et l'Algérie est une relation forte, basée sur "le respect et la confiance", a affirmé dimanche à Alger le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. "La relation entre l'Algérie et l'UE est forte. Elle est fondée sur le respect et la confiance réciproques", a indiqué M. Barroso lors d'une conférence de presse à l'issue de ses entretiens avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Il a relevé que la coopération algéro-européenne "couvre de larges domaines" qu'ils soient politique, économique, social, scientifique ou culturel. "Au cours de ces douze derniers mois, nous avons connu de nombreux développements positifs, notamment avec la décision de l'Algérie de participer à la politique européenne de voisinage renouvelée, à travers la négociation d'un plan d'action", a-t-il rappelé. Considérant que l'évolution de cette relation s'annonce "prometteuse", M. Barroso a estimé que le potentiel d'approfondir davantage la relation entre les deux parties demeure "énorme". "Nous avons franchi, aujourd'hui, une nouvelle étape (dans cette relation) avec la signature d'un mémorandum d'entente entre l'Algérie et l'UE dans le domaine énergétique", a-t-il précisé. M. Barroso a exprimé, par la même occasion, son attachement à l'intensification du dialogue politique entre l'Algérie et l'UE. Il a rappelé, à ce propos, qu'il y a eu une "intensification" de contacts au plus haut niveau entre les deux parties, soulignant avoir invité le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à effectuer une visite à Bruxelles. Le président de la Commission européenne a, d'autre part, salué la mise en oeuvre des réformes politiques engagées en Algérie, réaffirmant l'attachement de l'UE pour "une Algérie stable, démocratique et prospère". "Nous suivons avec beaucoup d'intérêt l'évolution du processus d'approfondissement de la démocratie et du respect des droits de l'homme et (...) nous soutenons également les avancées en matière de réformes socio-économiques à même de stimuler le climat d'affaires et d'investissements", a-t-il poursuivi. Les entretiens avec les responsables algériens ont porté également sur la circulation des personnes entre l'Algérie et l'UE, "un sujet d'intérêt commun tant au plan humain qu'économique". "L'Algérie et l'UE veulent établir un dialogue sur la migration, et la sécurité", a-t-il précisé, estimant que ce dialogue permettrait d'aller vers des "progrès" sur des "sujets importants" comme la circulation des personnes, les visas et les contrôles frontaliers". Evoquant les questions sécuritaires, M. Barroso a indiqué que les deux parties ont convenu d'entamer un dialogue politique régulier sur les questions stratégiques de sécurité. "L'UE et l'Algérie sont préoccupées par la situation dans la région du Sahel et les deux parties sont convenues de coopérer étroitement sur cette question avec les autres pays de la région", a-t-il mentionné. En ce qui concerne le Maghreb, il a fait état de la possibilité pour une coopération "plus étroite" entre les pays de la région. "L'UE est prête à soutenir ces efforts, en particulier dans les domaines de l'économie, dont l'énergie", a-t-il précisé. Pour lui, "une coopération régionale plus intense apporterait des bénéfices en termes de prospérité et de sécurité à la fois pour les pays de la région et de l'UE".