Le procès en appel de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak pour "complicité de meurtres" de manifestants lors de la révolte populaire de 2011 qui l'a renversé, a été reporté dimanche au 14 septembre par un tribunal du Caire. Le président déchu, actuellement assigné à résidence dans un hôpital militaire du Caire, encourt la peine de mort. M. Moubarak est apparu pour cette sixième audience en appel assis sur un brancard, derrière les barreaux de la cellule réservée aux accusés, en compagnie de neuf co-accusés dont ses deux fils. M. Moubarak, 85 ans, avait été condamné en juin 2012 en première instance à la prison à perpétuité pour "complicité" dans le meurtre de manifestants. Il avait fait appel et la Cour de cassation avait ordonné un nouveau procès. Jeudi, il a été remis en liberté conditionnelle dans quatre procédures pour corruption et complicité de meurtres, mais a été immédiatement assigné dans un hôpital militaire du Caire par l'armée. Depuis plus de 10 jours, l'armée et la police répriment dans un bain de sang les manifestations réclamant le retour de M. Morsi, dont la confrérie avait remporté haut la main les législatives un an après la chute de Hosni Moubarak.