La rencontre entre la coalition gouvernementale et des médiateurs pour désamorcer la crise politique qui secoue la Tunisie depuis l'assassinat en juillet d'un opposant n'a pas abouti à un consensus, a indiqué mardi un responsable syndical. "Il n'y a pas eu de grandes évolutions lors de cette réunion", a déclaré le principal médiateur et secrétaire général de l'UGTT, Houcine Abassi, "il faut que les deux parties se réunissent et fassent des concessions importantes", a-t-il ajouté. "Il est clair pour tout le monde que le pays est dans une crise politique étouffante qui affecte l'économie, le social, la sécurité", a-t-il ajouté, alors que le bras de fer entre pouvoir et opposition paralyse la Tunisie depuis l'assassinat, fin juillet du député Mohamed Brahmi. La coalition au pouvoir, dirigée par Ennahda, a remis mardi ses nouvelles propositions pour une sortie de l'impasse politique aux médiateurs de la crise, l'UGTT mais aussi le patronat Utica, la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH) et l'Ordre national des avocats. La semaine dernière, Ennahda et ses alliés séculiers du Congrès pour la République et Ettakatol ont proposé que le gouvernement dirigé par Ali Larayedh remette sa démission le 29 septembre à l'issue de trois semaines de négociations directes avec l'opposition. Une hétéroclite coalition d'opposition a rejeté cette offre, les opposants insistant sur la formation immédiate d'un gouvernement apolitique.