Les universitaires ayant participé au séminaire international sur "le développement du tourisme et la valorisation de l'héritage culturel", clôturé mercredi à Constantine, ont recommandé de faire du thème des ponts, symboles de la ville, le "fil conducteur" de l'événement "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe". Les intervenants ont cité l'expression "jeter des ponts" pour évoquer les "passerelles culturelles et historiques à travers lesquelles le programme de cette grande manifestation rapprochera les peuples et les cultures dans un esprit de dialogue et de coopération, au service de la compréhension et du respect mutuels". Il a également proposé d'encourager les étudiants en master à aborder dans leurs mémoires de fin d'études des thèmes ayant trait à l'événement culturel que la capitale de l'Est s'apprête à accueillir. Maria Stella Minuti (Italie), coordinatrice du consortium Hercule du projet européen Erasmus visant à améliorer la qualité de l'enseignement supérieur et à promouvoir le dialogue entre les cultures, a estimé que de "tels sujets ont le pouvoir de +propulser+ l'événement culturel et de l'ancrer dans les esprits". Les universitaires présents ont également suggéré dans leurs recommandations de retracer l'histoire d'un quartier de la ville de Constantine, d'un monument ou d'un site dans des documentaires et des films qui "immortaliseront cette cité bimillénaire". Au cours de la seconde journée de la rencontre, Maxime Weigert de l'université Paris 1 (France), membre du comité ayant préparé l'événement "Marseille, capitale de la culture européenne en 2013" est revenu sur "l'apport considérable d'un tel événement pour une ville". Il a souligné que chaque euro investi pour les travaux de restauration à Marseille a généré 6 euros pour le secteur du tourisme. Il a également indiqué que la réhabilitation du centre-ville et de la façade maritime de la cité phocéenne, ainsi que les équipements culturels imposants ont permis à la ville de se positionner comme "une destination culturelle et touristique phare". Les travaux de ce séminaire ont également permis à des participants tunisiens de faire état de l'expérience de ce pays dans la préservation et la mise en valeur du patrimoine.