Après un début très difficile dans les éliminatoires du groupe E, marqué par deux défaites dont une sur tapis vert contre le Congo, la sélection du Burkina Faso est revenue de loin, imposant sa loi sur les adversaires de sa poule et enchaînant quatre victoires d'affilée. Accrochés à domicile dès la première sortie contre le Congo (0-0), les Etalons vont, en effet, perdre leur petit point suite aux réserves formulées par l'adversaire. Ce premier faux-pas est suivi par une défaite sur le terrain du Gabon (1-0) pour le compte de la deuxième journée. Un départ, somme toute, raté qui a mis les poulains de l'entraîneur belge, Paul But, d'entrée sous pression. Peu de spécialistes d'ailleurs avaient prédit leur résurrection. Mais, le parcours de l'équipe lors de la précédente coupe d'Afrique des nations (CAN-2013) en Afrique du Sud, lorsque les coéquipiers de Jonathan Pitroipa ont déjoué tous les pronostics et atteint la finale de l'épreuve, les a complètement galvanisé. Les Burkinabés, devenus vice-champions d'Afrique après leur défaite dans le dernier match de l'épreuve face au Nigeria (1-0), se sont offert les ressources psychologiques nécessaires pour se relancer dans la course à la qualification au dernier tour des éliminatoires du Mondial. Leur entraîneur l'avait du reste prédit, lorsqu'il a déclaré aux médias à l'issue de la finale de la CAN que la deuxième place acquise dans ce rendez-vous africain sera "un stimulant de taille" pour ses poulains dans les éliminatoires de la coupe du monde. Il va ainsi le vérifier en sa faveur dès la troisième journée lors de la réception du Niger face à laquelle les camarades d'Alain Traore n'ont pas fait de détails (4-0). Ils enchaîneront par une deuxième victoire face au même adversaire (0-1) lors du match retour. Ensuite c'était au tour du Congo de faire les frais de la ''révolte'' des Burkinabés en s'inclinant à domicile (0-1), avant que les ''Etalons'' n'assoient leur domination dans cette poule en terminant les éliminatoires en apothéose grâce à un succès à domicile contre le Gabon (1-0). Ces performances, les Burkinabés les doivent notamment à leur ligne défensive qui s'est avérée leur point fort. L'équipe n'a concédé qu'un seul but. Cela remonte à la deuxième journée face au Gabon, en ne prenant pas compte de la défaite sur tapis vert contre le Congo (3-0). En revanche, l'attaque n'a pas été fameuse lors du deuxième tour en inscrivant 8 buts en six matches, soit une moyenne d'un peu plus d'un but par rencontre.