Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a proposé samedi une nouvelle approche dans la gestion des élections, avec la création d'une commission nationale chargée de la gestion des élections (CNCGE) et d'un observatoire national des élections (ONE). "Cette approche nouvelle consiste à la mise en place de deux organes distincts et indépendants, à savoir une commission nationale chargée de la gestion des élections (CNCGE) et un observatoire national des élections (ONE)", selon le document adopté vendredi par le Conseil national du parti. Dans ce document soumis aux partis politiques, le RCD a précisé que cette commission "doit être une structure permanente, institutionnellement indépendante du gouvernement et dotée de son propre budget dont elle assure la gestion". "La CNCGE sera chargée d'organiser, de gérer et de superviser tous les processus électoraux ainsi que les étapes qui conditionnent leur préparation", selon le même source. Parmi les missions de cette commission, le RCD a énuméré, notamment, l'organisation et la distribution des cartes d'électeurs, la publication de la réglementation et des procédures relatives à l'organisation et à la conduite des élections, y compris les réglementations sur l'accès aux médias publics. "Cette commission doit être composée d'une dizaine de membres choisis, sur propositions conjointes des partis représentatifs, pour leur grande intégrité morale et leur indépendance de toute chapelle partisane", a ajouté le parti. "Ils seront choisis parmi les organisations des droits de l'homme, les magistrats, les professeurs d'université, les associations professionnelles, l'union des barreaux des avocats, les ordres des médecins et des architectes, les professionnels des médias (patrons et journalistes) et les représentants du monde du travail, de la culture", a-t-on encore précisé. Pour ce qui est de l'observatoire national des élections (ONE), le RCD a estimé qu'il doit être "un organisme temporaire indépendant, mis en place à l'issue de chaque opération électorale". Cet observatoire doit être, selon le parti, composé par des personnalités issues de la société civile et du monde syndicale et de la culture ainsi que des représentants des partis politiques et des candidats engagés dans le scrutin.