Les participants aux journées médicales algéro-russes sur la technique d'Ilizarov ont appelé, mardi à Alger, à encourager la recherche scientifique concernant cette méthode de chirurgie orthopédique. Cette technique, qui porte le nom de son inventeur d'origine russe, est appliquée depuis des années en Russie et dans les pays développés et consiste à remplacer une partie des os fragilisés par une maladie à travers la fixation d'instruments métalliques. Ces instruments sont destinés aux personnes atteintes de maladies de la colonne vertébrale, de brulures ou de maladies génétiques qui fragilisent les os et empêchent leur croissance. Dans ce cadre, les participants aux journées médicales de l'hôpital de Douera (ouest d'Alger) spécialisé en orthopédie ont souligné que le nombre des malades nécessitant cette méthode en Algérie est "très élevé". Le chef de service de chirurgie orthopédique à l'hôpital de Douera, le Pr. Saighi Bouaouina a souligné que les services hospitaliers spécialisés ont entamé, depuis quelques années, l'application de cette technique qui "ne s'est toujours pas développée". Le Pr. Bouaouina prévoit le développement de la méthode d'Ilizarov lors des prochaines années après la signature d'un accord de partenariat entre le centre international de la technique d'Ilizarov dont le siège se trouve en Sibérie (Russie), l'établissement hospitalier spécialisé en chirurgie orthopédique et la faculté de Médecine à l'université de Blida. Ce partenariat, a-t-il précisé, permettra de tirer profit de l'expérience russe en matière de formation, à travers l'organisation de stages dans les deux pays et l'acquisition de matériel médical spécialisé. Pour sa part, le Dr. Abderraouf Lettreuche, maitre-assistant dans le même établissement hospitalier, a tenu à rappeler que les médecins de cet établissement comptent sur leur propres moyens pour l'acquisition de la technique d'Ilizarov. Il a, dans ce sens, déploré le manque de moyens qui entrave le développement de la recherche scientifique sur la méthode d'Ilizarov, souhaitant que les pouvoirs publics puissent faire bénéficier les malades algériens de cette technique.