Le groupe public de sidérurgie Sider et Arcelor Mittal ont signé samedi à Alger un nouveau pacte d'actionnaires, au terme duquel le géant mondial de l'acier gardera le management sur le complexe sidérurgique d'El Hadjar. Cet accord prévoit que la gestion du complexe soit toujours assurée par ArcelorMittal qui a réduit ses participations de 70% à 49%. Le groupe Sider, majoritaire (51%) à partir de samedi dans le capital du complexe, prendra quant à lui la présidence du conseil d'administration du complexe, assurée jusqu'ici par ArcelorMittal. La nouvelle répartition des responsabilités dans le complexe a été opérée conformément à la réglementation en vigueur régissant les investissements étrangers, qui peut attribuer la gestion de la société mixte au partenaire étranger même s'il est actionnaire minoritaire (49%). Cette disposition a été établie dans le souci de laisser le groupe Arcelor, fort de son expérience et de sa maîtrise de la technologie dans le domine de la sidérurgie, gérer le complexe. Lakshmi Mittal, PDG d'ArcelorMittal a déclaré à la presse en marge de la signature de ce pacte d'actionnaires que la nouvelle structure d'actionnariat convenait aux deux parties, refusant de confirmer ses déclarations accordées à un quotidien français selon lesquelles il s'opposait à ''la nationalisation'' partielle du complexe d'El Hadjar. Il affirme à ce propos que la nouvelle reconfiguration de l'actionnariat va aider à accélérer la mise en oeuvre du plan de l'investissement qui va redresser l'usine d'El Hadjar, en difficultés depuis des années. M. Mittal s'est félicité de la création d'une nouvelle filière pour la production du rond à béton destiné à la construction, prévu par l'accord. "Le projet va soutenir la croissance de l'Algérie", a-t-il déclaré tout en louant par ailleurs l'importance du pacte social signé le 10 septembre dernier entre le syndicat et les actionnaires d'El Hadjar dans la mise en œuvre de l'accord dans un climat apaisé. Le pacte en question prévoit des augmentations salariales pour la période 2013-2015 des 6.000 travailleurs du complexe.