Les sages et représentants des habitants de la vallée du M'Zab ont condamné "fermement" les derniers actes de violence et d'incivisme qu'a connus récemment Ghardaïa, considérant de "précédent dangereux" la couverture médiatique de ces événements. Dans un communiqué rendu public mercredi à l'issue d'une réunion extraordinaire de l'ensemble des sages de la vallée du M'Zab, ces derniers invitent l'ensemble des habitants de Ghardaïa à faire preuve d'une "extrême vigilance" et à faire face à "toutes tentatives et actes de nature à menacer la cohésion sociale, la sécurité et la stabilité de la région". Déplorant ces actes de vandalisme, ils en appellent au "sens de tolérance" et de "responsabilité" de tous pour que "cessent les dérives sur les voies publiques et les provocations". Par ailleurs, ils considèrent, la plupart des publications sur ces "malheureux" événements, dans certains titres de presse, comme des ''pratiques irresponsables'' n'ayant "aucun lien avec le travail journalistique noble". Pour eux, la couverture médiatique de ces événements est un "précédent dangereux", une "apologie" et une "incitation à la division visant la déstabilisation de la région et, par la même, du pays en essayant d'induire en erreur sa jeunesse, est-il souligné dans le document". Tout en dénonçant la "manipulation" de ces événements par des parties à des fins obscures, sans les citer, les sages et représentants de la population de Ghardaïa ont dit joindre leur voix à la majorité des habitants du M'Zab dans toute sa diversité culturelle et sociologique et aux forces éprises de paix et de concorde pour "éradiquer la haine et la discorde dans cette région jadis havre de tolérance". Ils ont aussi salué les efforts et les sacrifices que ne cessent de consentir les pouvoirs publics, les services de sécurité et les comités de quartiers, afin de préserver la stabilité de la région et consolider les liens fraternels entre ses habitants. Des heurts sporadiques, suivis de jets de pierre, avaient éclaté dernièrement à Ghardaïa entre de jeunes citoyens, suite à une action de protestation contre une coupure d'eau, marquée par la fermeture de la route menant vers Daya Ben Dahoua, rappelle-t-on. Des jeunes de différents quartiers situés sur l'axe de la route en question ont voulu briser le mouvement de protestation qui gênait le trafic routier, déclenchant des disputes et des jets de pierres. Plusieurs véhicules et autobus de transport ont été alors caillassés, avant que les services de police, les notables et les autorités locales n'interviennent pour rétablir l'ordre.