Le chef de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a appelé mercredi à des cessez-le-feu temporaires en Syrie pour faciliter le travail de ses inspecteurs, chargés de démanteler l'arsenal chimique syrien au milieu d'un conflit armé. Parlant devant des journalistes à La Haye, où siège l'OIAC, le directeur général de l'organisation, Ahmet Uzumcu, a évoqué le calendrier fixé pour ce processus de démantèlement, qui s'effectue pour la première fois dans un pays en conflit. Le calendrier de l'opération "est extrêmement serré", a relevé M. Uzumcu. "Je pense que si des cessez-le-feu temporaires pouvaient être instaurés, ces objectifs pourraient être atteints", a-t-il déclaré. L'OIAC a été chargée par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU de démanteler d'ici au 30 juin 2014 l'arsenal chimique du pouvoir syrien et les installations liées à cet arsenal. La résolution 2118 a été adoptée sur la base d'un accord conclu entre la Russie et les Etats-Unis, après une attaque chimique meurtrière survenue le 21 août dans la banlieue de Bagdad. La responsabilité de cette attaque est attribuée par les Occidentaux au pouvoir syrien et par Damas à la rébellion. Depuis le déploiement le 1er octobre de la mission de l'OIAC en Syrie, les autorités de Damas ont reçu des éloges internationaux pour la coopération dont elles font preuve sur ce dossier. "La coopération avec la Syrie est très constructive. Les autorités syriennes sont coopératives", a confirmé mercredi le directeur général de l'OIAC.