L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) s'est engagée à examiner des informations complémentaires reçues de Syrie sur ses stocks d'armes chimiques, a annoncé vendredi un porte-parole des Nations unies (ONU). Le secrétariat technique de l'OIAC, qui a, en coopération avec l'ONU, formé une équipe chargée de superviser le démantèlement des installations de production des armes chimiques de la Syrie, a reçu des informations complémentaires à celles déjà fournies par Damas le 21 septembre sur son programme d'armes chimiques, a indiqué Martin Nesirky, porte-parole de l'ONU, lors d'un point de presse quotidien. L'équipe conjointe a fait des "premiers progrès encourageants" à l'issue de la première journée de travail consacrée aux réunions avec les autorités syriennes, a-t-il ajouté. L'équipe espère commencer les inspections des sites et le démantèlement initial des équipements "la semaine prochaine", a fait savoir M. Nesirky, qui a pourtant souligné que le moment exact pour le lancement des inspections dépendrait des résultats du travail des groupes techniques, formés avec la participation des experts syriens. "Des documents soumis (mercredi dernier) par le gouvernement syrien semblent prometteurs, selon des membres de l'équipe", a révélé M. Nesirky, avant d'ajouter : "Cependant, des analyses supplémentaires, notamment au niveau technique, seront nécessaires et certaines autres questions demeurent toujours sans réponse". Ces groupes travaillent actuellement sur trois domaines qui sont primordiaux pour le succès de la mission, à savoir la sécurité, le soutien logistique et l'appui sur le terrain. Ils comprennent la vérification des informations fournies par le gouvernement syrien, la sécurité des inspecteurs et les arrangements pratiques pour la mise en œuvre du projet, selon lequel le matériel et l'équipement de l'arsenal chimique de la Syrie doivent être éliminés d'ici mi-2014. Le directeur général de l'OIAC, basée à La Haye, Ahmet Uzumcu, fournira aux Etats membres de l'Organisation des détails sur la question à l'occasion d'une intervention devant le Conseil exécutif de l'OIAC mardi prochain. Le 27 septembre, le Conseil exécutif de l'OIAC a mis en place les procédures spéciales pour la destruction rapide du programme d'armes chimiques syriennes sous vérification rigoureuse et suivant un calendrier. Le Conseil de Sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité, plus tard le même jour, la résolution 2118, appelant à une mise en œuvre immédiate des procédures établies par l'OIAC en vue d'éliminer les armes chimiques de Syrie. Le groupe d'enquête onusien avait confirmé le recours aux armes chimiques dans l'attaque du 21 août dernier dans la banlieue de Damas, capitale syrienne, sans dénoncer les responsables.