La formation est un acte de solidarité nécessaire au développement national, a affirmé jeudi à Ain Defla le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Nouredine Bedoui. M. Bedoui, qui s'exprimait lors d'une rencontre avec le conseil de partenariat de wilaya en présence des stagiaires et des représentants de la société civile à la fin de sa visite dans la wilaya, a indiqué qu'"il n'y a pas plus beau que d'offrir un poste de formation (prélude à un poste d'emploi) à un jeune". Le ministre a appelé à la nécessité de combattre l'idée selon laquelle les jeunes qui ont recours au secteur de la formation sont uniquement les rejetés du système scolaire, faisant remarquer l'existence de nombreux exemples de réussite "pas suffisamment médiatisés". "S'il n'y a pas de formation et d'apprentissage, aucune qualification de la main-d'œuvre de nos jeunes ne sera possible, d'où l'absence de développement national", a expliqué le ministre, appelant les responsables de son secteur à redoubler d'efforts pour faire ancrer aux jeunes l'importance de la formation dans les métiers modernes. Pour M. Bedoui, outre ses prérogatives classiques, le directeur d'un centre de formation professionnelle "doit être un véritable manager bien au fait des réalités socio-économiques de sa région et des besoins de ses habitants. Il a affirmé qu'en vertu du contrat de performance, le responsable de l'établissement formateur a une obligation de résultat d'où, a-t-il dit, la nécessité pour lui de déterminer des objectifs précis. Le ministre a noté que le défi de la société entière est relatif à l'emploi, insistant pour dire que les jeunes ne peuvent être recrutés s'ils n'ont pas au préalable bénéficié d'une formation adéquate dans leurs spécialités respectives. Selon M. Bedoui, la réussite de la formation nécessite la conjugaison des efforts de nombreux secteurs qui doivent travailler en symbiose et dans la complémentarité. M. Bedoui a mis en évidence le fait qu'un poste de formation doit nécessairement aboutir à un poste d'emploi, faisant remarquer qu'à eux seuls, les secteurs de l'habitat et de l'agriculture peuvent absorber une grande partie de la main-d'œuvre qualifiée à Ain Defla. "Il est on ne peut plus aisé de tomber dans la facilité en recourant aux travailleurs étrangers notamment dans certains secteurs tel le bâtiment", a signalé le ministre, faisant remarquer que les étrangers ne s'occupent guère de l'aspect lié à la formation des jeunes. Au cours de sa visite, le ministre s'est d'abord rendu au CFPA de Sidi Lakhdar où le bilan de la rentrée 2013-2014 lui a été notamment donné. Dans la commune de Tachta, le ministre a inspecté le chantier de réalisation d'un CFPA d'une capacité de 300 postes de formation s'étendant sur près de 12 000 m2. A Ain Defla, le ministre a notamment présidé la cérémonie de signature d'une convention entre la Direction locale de la Formation professionnelle et l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) en vertu de laquelle 20 % des jeunes sans emploi bénéficieront d'emplois à la faveur des chantiers de construction de logements.