La sélection algérienne de football tentera de prendre une option dans la course à la qualification à la coupe du monde 2014 au Brésil quand elle donnera la réplique à son homologue burkinabé samedi (17h00, heure algérienne) au stade du 4-août à Ouagadougou en barrage aller des éliminatoires. Une ultime étape donc dans une échéance sur laquelle tout un peuple mise pour renouer avec le gotha mondial quatre ans après que son équipe a participé à la précédente coupe du monde en 2010 en Afrique du Sud pour la troisième fois de son histoire. A cette époque là, les Verts ont dû attendre 24 ans pour se qualifier au grand rendez-vous footballistique planétaire, puisque leur dernière présence dans cet évènement remontait à 1986 au Mexique. Evidemment, l'actuelle génération du "Club d'Algérie" ne souhaite pas que l'histoire se répète, d'où sa grande détermination à décrocher le billet brésilien, surtout que la prochaine édition de la coupe du monde aura lieu dans un pays de football. En tout cas, il s'agit là d'un stimulant supplémentaire pour les coéquipiers du capitaine d'équipe Madjid Bougherra qui savent toutefois que leur mission ne sera guère facile devant un adversaire qui veut entrer dans l'histoire en participant pour la première fois à une phase finale de coupe du monde. "Ce sera très difficile. Le Burkina est un adversaire qu'il faut prendre très au sérieux. Il ne faut surtout pas le sous estimer, car vous n'êtes pas sans savoir qu'il s'agit tout simplement du vice-champion d'Afrique de la précédente édition. Ce simple rappel suffit à mon sens à lui seul pour rester sur nos gardes", déclarait Bougherra à l'arrivée de la sélection nationale à "Ouaga" vendredi. Même son de cloche dans les propos de tous ses autres coéquipiers. C'est dire ainsi que les protégés de l'entraîneur national, Vahid Halilhodzic, ne veulent nullement tomber dans le piège de l'excès de confiance, qui pourrait leur coûter très cher face à une équipe qui mise justement sur l'effet de surprise. On ne change pas une stratégie gagnante- Il est vrai, dans ce genre de rencontre l'aspect psychologique est parfois déterminant. Les joueurs de l'équipe nationale semblent d'ailleurs bien préparés dans ce registre, au point de minimiser les répercussions des conditions climatiques très difficiles régnant ici à Ouagadougou sur leur comportement sur le terrain le jour "J". C'est qu'ils comptent énormément sur leur état d'esprit actuel pour surmonter tous les obstacles. "Je pense que tous les joueurs sont conscients de ce qui nous attend dans ce match aller. Ils savent également qu'ils doivent être solidaires sur le terrain pour surmonter toutes les difficultés, en particulier, les conditions climatiques très pénibles régnant ici", assure pour sa part l'expérimenté, Hassan Yebda. Etant ainsi rassuré quant à l'état d'esprit de ses poulains, l'entraîneur Halilhodzic n'avait pas ainsi à déployer d'énormes efforts pour travailler l'aspect psychologique durant cette courte période qui lui a été donnée pour préparer cette première manche contre les Etalons. Il devait alors se concentrer sur l'aspect tactique. Et là, en se référant à l'entourage de l'équipe nationale, la stratégie à adopter samedi a été arrêtée à Alger même avant l'arrivée des Verts à "Ouaga". Selon les mêmes sources, le technicien bosnien devrait recourir au même plan de bataille prôné lors des deux précédentes sorties africaines de son équipe au Bénin et Rwanda en juin dernier, couronnées toutes les deux par des succès (1-3 et 0-1). L'on ne devrait ainsi pas changer une stratégie gagnante, ni une équipe qui gagne aussi, puisqu'il est également question d'aligner, à un élément près, le même onze ayant damé le pion aux béninois et Rwandais chez eux. Le fait que l'infirmerie des Verts soit vide depuis le début du stage actuel, une donne à laquelle l'ancien sélectionneur de la Côte d'Ivoire n'est pas habitué avec l'équipe, permet ainsi à ce dernier d'être soulagé et surtout disposer d'un champ de man£uvre non négligeable pour aborder ce match qui sera dirigé par l'arbitre zambien Jani Sikazori, assisté de Emiliano Dos Santaos (Angola) et Arsinio Maringola (Mozambique).