L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), chargée de superviser la destruction de l'arsenal chimique syrien, a annoncé jeudi avoir vérifié près de la moitié des sites devant être détruit d'ici à la mi-2014. "Nous avons fait pratiquement la moitié du travail de vérification des sites déclarés", a déclaré un conseiller politique sur la Syrie de l'OIAC, Malik Ellahi, à La Haye. Malgré les progrès, M. Ellahi a souligné que la sécurité restait une des principales préoccupations pour cette mission menée pour la première fois dans un pays en guerre. "Une de nos préoccupations est évidemment la situation sécuritaire", a-t-il dit. L'OIAC, qui a obtenu la semaine dernière le prix Nobel de la paix, avait indiqué mercredi avoir vérifié onze sites et détruit des équipements de production sur six sites. Présente en Syrie depuis le 1er octobre, les équipes de l'OIAC et de l'ONU comptent une soixantaine de personnes. La mission a été décidée à la faveur d'un accord russo-américain, alors que les Etats-Unis menaçaient la Syrie de frappes militaires après une attaque chimique meurtrière le 21 août près de Damas. Selon la résolution de l'ONU qui a suivi l'accord russo-américain, l'élimination de l'arsenal doit être achevée d'ici au 30 juin 2014. Au 1er novembre, les inspecteurs doivent néanmoins avoir déjà vérifié tous les sites de la liste, identifiés les équipements essentiels à la production ou l'utilisation d'armes chimiques, rendre les sites de production "inopérables" et avoir commencé la destruction de certaines armes chimiques, a rappelé l'OIAC.