Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a salué l'approbation par le Conseil de sécurité d'une mission conjointe de l'ONUet de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), chargée d'en finir avec le programme chimique militaire syrien en moins d'un an. "Je suis très heureux que le Conseil de sécurité ait approuvé si rapidement ma recommandation de créer une mission conjointe ONU/OIAC", a déclaré M.Ban avant son départ vendredi de la capitale de Brunei, où il a pris part à la réunion de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN). Selon le secrétaire général, c'est "un indice de l'engagement de la communauté internationale à éliminer les armes chimiques". "Nous avons des délais très serrés à respecter, mais les Nations unies s'engagent à travailler étroitement avec l'OIAC afin d'accomplir le travail", a souligné M.Ban, cité par le service de presse onusien. Le secrétaire général avait recommandé lundi la création d'une mission conjointe ONU/OIAC, forte d'une centaine d'hommes. Basée à Damas avec une base arrière à Chypre, elle serait dirigée par un "coordinateur civil spécial". Cette mission sera chargée de détruire les armes chimiques syriennes d'ici le 30 juin 2014. Pour gagner du temps, le Conseil de sécurité a décidé jeudi d'envoyer une lettre au secrétaire général au lieu d'adopter une résolution spéciale avant de donner son feu vert à la mise en application de ladite recommandation. L'Otan souligne le "rôle essentiel" de l'OIAC Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen, a félicité, avant-hier, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) pour l'obtention du Prix Nobel de la paix 2013, insistant sur le rôle de l'Organisation dans le démantèlement des arsenaux chimiques en Syrie. "L'OIAC joue un rôle essentiel dans la destruction des armes chimiques en Syrie", a écrit M. Rasmussen sur son compte Twitter. Le Prix Nobel de la paix a été décerné vendredi à l'OIAC, chargée de superviser le démantèlement des arsenaux chimiques en Syrie. Fin septembre, l'Organisation a approuvé un plan de destruction des stocks d'armes chimiques en Syrie. Ce pays, en proie à un conflit civil, a adhéré à l'OIAC à l'initiative de la Russie, qui cherchait à éviter des frappes occidentales contre ce pays. Aux termes du plan agréé par l'OIAC, les équipements servant à fabriquer les armes chimiques doivent être détruits d'ici novembre 2013 et les arsenaux au cours du premier semestre de 2014. En attribuant le Prix Nobel de la paix à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, le Comité Nobel apporte sa propre contribution au démantèlement des armes chimiques, lit-on dans le communiqué de presse du Comité Nobel.
Le nombre d'inspecteurs atteint 60 personnes Le nombre des membres du groupe chargé de superviser le démantèlement des arsenaux chimiques en Syrie a atteint 60 personnes, a annoncé, avant-hier, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). "La deuxième équipe d'inspecteurs de l'OIAC et d'employés de l'ONU chargés de les accompagner est arrivée vendredi à Damas, si bien que le nombre total des membres du groupe avancé s'élève actuellement à 60 personnes", lit-on dans un communiqué diffusé au siège de l'ONU à New York. Selon l'OIAC, ce groupe vérifie actuellement les informations concernant les sites chimiques fournies par le gouvernement syrien. "Les inspecteurs ont également supervisé la destruction par Damas de munitions et équipements servant à fabriquer des armes chimiques", lit-on dans le communiqué. D'après le secrétaire général Ban Ki-moon, la mission conjointe OIAC-ONU pourrait comprendre près de 100 personnes. Les efforts déployés par l'OIAC en matière d'élimination de l'arsenal chimique en Syrie ont valu à cette organisation basée à La Haye le Prix Nobel de la paix 2013.