L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) s'attend à recevoir dans les prochaines 24 heures de la part de Damas le programme de destruction de son arsenal chimique, plusieurs jours avant la date butoir, a indiqué mercredi un porte-parole de l'organisation. La transmission de ce programme est la prochaine étape pour Damas, selon les termes d'un accord russo-américain prévoyant la destruction de l'arsenal chimique syrien pour mi-2014. "Nous nous attendons à recevoir dans les prochaines 24 heures la déclaration initiale de la Syrie portant sur son programme sur les armes chimiques", a déclaré Michael Luhan, un porte-parole de l'OIAC, lors d'un point presse au siège de l'organisation, à La Haye. Damas avait précédemment transmis un inventaire de ses sites de production et de stockage de ses armes chimiques. Ceux-ci sont en train d'être inspectés par des experts dans le cadre d'une mission conjointe entre l'ONU et l'OIAC. Le gouvernement syrien doit soumettre sa déclaration "initiale" sur le programme de destruction pour dimanche au plus tard. Le Conseil exécutif de l'OIAC utilisera cette déclaration "initiale" de Damas pour fixer d'ici au 15 novembre les différentes dates butoir pour la destruction de l'arsenal chimique. Le porte-parole a en outre indiqué que les experts de la mission OIAC-ONU ont inspecté 18 des 23 sites qu'ils doivent avoir inspecté pour dimanche, et "a procédé à des activités de destruction des équipements de production sur tous ces sites, à l'exception d'un seul". Une fois les premières activités de destruction achevées, la Syrie "ne sera plus en mesure de produire des armes chimiques", a soutenu Michael Luhan. Le nombre d'experts de l'OIAC présents sur place sera réduit temporairement de 28 à 15 lors de la semaine prochaine, au vu de la fin de la première étape de la mission. La mission conjointe OIAC-ONU compte actuellement 60 personnes en Syrie. Un poste de coordination a en outre été installé à Chypre. La chef de la mission conjointe de l'ONU et l'OIAC, Sigrid Kaag, avait indiqué mardi que le gouvernement syrien a jusqu'ici "totalement coopéré" avec les experts chargés de superviser la destruction. L'équipe d'inspecteurs est arrivée début octobre en Syrie afin de superviser l'application de la résolution 2118 du Conseil de sécurité, qui ordonne la destruction de l'arsenal chimique syrien d'ici à mi-2014. La résolution avait été adoptée dans la foulée d'un accord russo-américain sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien, qui a éloigné la menace d'une frappe américaine.