La mission conjointe ONU-OIAC chargée d'éliminer l'arsenal chimique syrien d'ici la mi-2014, a inspecté 14 sites en Syrie, a annoncé à New York l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). "Le nombre des sites chimiques où des inspections ont eu lieu a atteint 14" contre 11 il y a deux jours, a noté l'OIAC dans un communiqué. Sigrid Kaag, chef de la mission, se rendra prochainement au siège de l'OIAC à La Haye pour informer l'organisation de son travail. La mission ONU-OIAC comprend une soixantaine de personnes. Le directeur général de l'OIAC Ahmet Üzümcü a annoncé le 9 octobre que les inspecteurs devaient contrôler plus de 20 sites chimiques identifiés par Damas "dans les jours et semaines qui viennent". Les inspections doivent prendre fin d'ici fin octobre conformément à la résolution sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien adoptée par l'OIAC le 27 septembre.
Retirer les armes chimiques par bateau est prématuré La proposition de John Kerry en vue de transporter les armes chimiques syriennes par bateau est prématurée, a estimé hier le ministère russe des Affaires étrangères. Une telle opération permettrait de les détruire en toute sécurité, selon le secrétaire d'Etat américain. M. Kerry, qui s'exprimait jeudi à la radio américaine National Public Radio (NPR), n'avait cependant pas donné de précisions sur cette opération extrêmement complexe au plan technique, de surcroît dans un pays en guerre. Le ministère russe a répondu samedi sur son site Internet en disant: "Les experts sont en train d'étudier différentes options et moyens techniques de détruire les armes chimiques syriennes, y compris hors de Syrie".
Moitié des sites inspectée "Ce travail n'étant pas encore terminé, à notre avis il est prématuré de parler de tout moyen spécifique", a ajouté le ministère des Affaires étrangères. Sur le terrain, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), arrivée le 1er octobre en Syrie, a annoncé avoir vérifié près de la moitié des sites devant être détruits d'ici à la mi-2014. Cette mission a été décidée à la faveur d'un accord russo-américain du 14 septembre, alors que les Etats-Unis menaçaient de frapper militairement Damas après une attaque chimique meurtrière imputée au régime le 21 août.
Libération de neuf Libanais retenus depuis mai 2012 Neuf pèlerins chiites libanais enlevés en mai 2012 en Syrie par des rebelles syriens ont été libérés, a annoncé le ministre libanais de l'Intérieur, Marwan Charbel. Ils s'apprêtent à rentrer au Liban. "Les neuf Libanais détenus en Syrie sont en chemin vers la Turquie", a dit M. Charbel. Selon l'ANI, agence nationale d'information, le chef de la sûreté générale Abbas Ibrahim est en Turquie pour suivre le dossier. Ces neuf Libanais "sont dans un endroit sûr et s'apprêtent à rentrer au Liban", a indiqué de son côté le Premier ministre libanais Najib Miqati dans un communiqué, citant le chef de la sûreté générale. Selon le Premier ministre, le chef de la diplomatie du Qatar, Khaled Attieh, présent lui aussi en Turquie dans le cadre d'une médiation de son pays, allait raccompagner ces pèlerins au Liban. Selon l'épouse de l'un de ces Libanais, interrogée par la télévision LBC et informée par le général Ibrahim, les pèlerins, qui étaient détenus depuis mai 2012, "ont franchi la frontière turque".