Le premier secrétaire du parti du Front des forces socialistes (FFS), Ahmed Bettatache, a réitéré samedi à Khémis Miliana (Aïn Defla) son appel à un "consensus politique national" pour "sortir de la crise" dans laquelle se débat le pays. M. Betatache, qui animait un meeting populaire à la salle Mohamed- Boudiaf de la ville, a indiqué que le consensus national auquel le peuple et la classe politique prendront part, doit être basé sur" l'Etat de droit et son corollaire, l'indépendance de la justice". Ce consensus doit également être basé sur la "gouvernance" du peuple et le respect des représentants que celui-ci choisit pour prendre en charge ses doléances, a ajouté M. Betatache. S'attardant sur l'indépendance de la justice, M. Betatache a affirmé que sans cette dernière, la corruption ne pourra être combattue, de même qu'il sera impossible de mettre en place des institutions "fortes" ou organiser des élections "démocratiques" et "libres". Evoquant les élections, le premier secrétaire national du FFS a estimé que celles-ci "ne constituent pas la solution au marasme du pays", faisant remarquer que des élections ont eu leiu par le passé "sans pour autant arriver à régler les problèmes". "Ce qui est urgent de faire, c'est assurément de rechercher les blocages afin d'identifier les causes qui empêchent le pays d'aller de l'avant", a-t-il signalé, insistant pour dire que le "salut" ne peut que résider dans le consensus politique national. Parlant du "printemps arabe", le conférencier a noté que le FFS a, dès le début, appelé à la "vigilance" afin, a-t-il dit, que ce printemps ne se transforme pas en "automne" ou en "hiver". "Peut-on parler de printemps en voyant la situation à laquelle sont arrivés des pays tels la Tunisie, la Libye, l'Egypte ou la Syrie ?", s'est demandé M. Betatache, estimant que l'Algérie n'est pas à l'abri de ce qui se passe à l'échelle arabe ou régionale. Il a indiqué, à cet égard, que le changement auquel son parti appelle doit être "pacifique" et "démocratique".