Le FFS version Ahmed Betatache serait-il prêt à rallier le clan présidentiel pour concrétiser son projet de "consensus national" ? En tout cas, le premier secrétaire du FFS nie le fait que son invité Amar Saâdani ait pu être maltraité lors de la convention nationale sur l'énergie, comme rapporté par la presse en fin de semaine dernière. "Il n'y a pas eu d'incident avec Saâdani. je l'ai reçu et nous nous sommes rencontrés sans problème. Jusqu'à hier, les représentants du FLN assistaient encore à la convention nationale sur l'énergie", nous a-t-il affirmé, hier, en marge de son meeting à Constantine. Concernant le projet de consensus auquel appelle le FFS, Ahmed Betatache dira que "si tout le monde accepte le principe de l'Etat de droit et de la Constituante, nous ne fermons la porte à personne. C'est dans l'intérêt de la nation. Nous ne voulons pas de l'armée pour intervenir lors d'un processus électoral comme en 1992. La souveraineté nationale passe avant tout. Si nous voulons arriver à un consensus national, il ne faut pas revendiquer sa position ou son point de vue politique, les deux seules conditions sont à mon avis la Constituante et l'Etat de droit". Le premier secrétaire du FFS considère aussi qu'il est encore trop tôt pour parler de la présidentielle de 2014 car, dit-il, "la décision reviendra aux cadres du parti après consultations", mais pour lui, il n'y aura pas de changement si Bouteflika est réélu ou si un Benflis est nommé. "Les seules élections libres qu'a vécues l'Algérie sont celles de 1962, lorsque le peuple a choisi l'Indépendance. Tant que la justice et les institutions de la République comme la télévision sont au service du régime, il n'y aura pas de démocratie. Le Conseil constitutionnel doit être indépendant si nous voulons arriver à bâtir un Etat de droit. L'Algérie risque le chaos en cas d'une deuxième crise politique, c'est pourquoi nous nous sommes engagés sur la scène politique. Le changement doit se faire pacifiquement, c'est pour cette raison que nous pensons que la classe politique doit trouver une issue et un terrain d'entente. Notre langage a peut-être changé, mais nos principes sont restés les mêmes. Nous demandons un changement de régime et la concrétisation de l'Etat de droit. Pourquoi doit-on se focaliser uniquement sur la prochaine élection présidentielle ? Rien n'a changé depuis 2004 et 2009, il faut penser autrement et arriver à trouver une solution politique pacifique qui repose sur un consensus national." Au sujet de l'incident au consulat d'Algérie à Casablanca, Ahmed Betatache pense que les intérêts des deux pays doivent primer, même s'il condamne fortement un tel acte. "S'en prendre à un symbole aussi important que le drapeau national est une atteinte aux principes de la diplomatie. Même si les politiques marocains ont présenté des excuses, cet acte ne doit pas freiner les relations entre les deux pays. Ce genre d'incidents arrange les deux régimes, c'est pour cela qu'il faut surmonter cette crise car les deux peuples sont très liés", dira-t-il. D. B. Nom Adresse email