Le président iranien Hassan Rohani a appelé samedi les grandes puissances occidentales à ne pas rater l'"occasion exceptionnelle" de parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien lors des négociations qui traînent à Genève. "J'espère que les parties qui négocient avec l'Iran au sein du groupe 5+1 utiliseront l'occasion exceptionnelle créée par la nation iranienne pour arriver à un résultat positif en un temps raisonnable", a affirmé M. Rohani, cité par l'agence de presse officielle Irna. Les discussions à Genève sur le nucléaire entre la délégation iranienne et les 5+1 ont été prolongées d'une journée en raison de positions divergentes au sein des grandes puissances. "Cette occasion a été créée avec l'élection du 14 juin", a ajouté M. Rohani en référence à sa victoire à la présidentielle "dont l'un des slogans était +l'entente constructive avec le monde+". "Les demandes de suspension (du programme nucléaire) et les sanctions n'ont pas réglé les problèmes, ils les ont compliqués, a ajouté le président iranien. La seule solution est la négociation dans le respect et la confiance mutuelle", a-t-il poursuivi. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, qui mène la délégation iranienne à Genève, a fait état de progrès avec le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) sans être sûr d'avoir un accord samedi soir "sur le texte de la déclaration commune". M. Rohani a fait cette déclaration en recevant le ministre japonais des Affaires étrangères, Fumio Kishida, en visite jusqu'à dimanche en Iran. Le chef de la diplomatie nippone a pour sa part indiqué "espérer que ces efforts et ces négociations mènent à des résultats attendus aussi tôt que possible", selon Irna. "Alors que la fenêtre est ouverte pour une période limitée, l'Iran devrait activement montrer de la flexibilité pour résoudre le problème et restaurer la confiance au sein de la communauté internationale", avait déclaré le ministre japonais plus tôt lors d'un entretien avec le président du Parlement iranien, Ali Larijani.