Des associations féminines ont appelé samedi à Alger, à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre la violence visant la femme, en faveur d'une loi "claire et efficiente" pénalisant la violence à l'égard de la femme. Au cours d'une conférence de presse tenue à la maison de la presse (Tahar Djaout), des représentes d'associations féminines ont souligné que "la législation actuelle ne protége pas suffisamment les femmes parce que les articles de lois traitant directement des actes de violence commises contre la femme ne sont pas assez nombreuses et sont disparates dans le code pénale ce qui les rend inutiles et inéficaces". Elles ont relevé par ailleurs des "lacunes" dans le code pénal algérien et "l'absence de mécanismes et mesures d'application concrètes contre plusieurs aspects de violence et d'agressions que subit la femme de la part du sexe opposé". Ces associations ont ainsi appelé à la réhabilitation du projet de loi relative à la lutte contre la violence à l'égard de la femme soumis au bureau du parlement en janvier 2012. Selon les statistiques de la Gendarmerie nationale pour l"année 2012, 261 femmes ont trouvé la mort à cause de "violences masculines" en Algérie et des milliers d'entre elles ont été "blessées ou atteintes de traumatisme" dont les séquelles se répercutent sur les victimes et leurs enfants. La représentantes d'une association, Samia Salhi, citant des statistiques de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), a indiqué que plus de 300 femmes ont été victimes de viols, de harcèlements sexuels et d'actes incestueux en Algérie en 2012.