Les participants au colloque international sur la citoyenneté dans la pensée islamique ont appelé mardi, au terme de leurs travaux à l'université de Batna, à la consolidation des valeurs de citoyenneté pour approfondir le sentiment d'appartenance à la patrie. Les universitaires venus de 12 pays pour prendre part à cette rencontre, organisée à la faculté des Sciences humaines et sociale et des Sciences islamiques, ont aussi recommandé de mettre l'accent sur les valeurs islamiques liées à la citoyenneté et à les ressourcer dans le Coran, les hadiths et les écrits des grands penseurs musulmans. Ils ont également appelé à associer les médias audiovisuels au renforcement de la notion de citoyenneté et à l'approfondissement de l'unité nationale basée sur la cohabitation, ainsi qu'à encourager les recherches sur ce thème par l'instauration d'un prix récompensant la meilleure recherche sur la citoyenneté. Mettant en garde contre "les prédicateurs de la ségrégation", les participants au colloque ont estimé que la citoyenneté qui constitue "la soupape de sécurité" de la cohésion sociale, plonge ses racines dans la culture islamique. Le Dr Ahmed Djaballah, directeur de l'Institut européen des sciences humaines de Paris (France), a relevé, à ce propos, que l'islam "fait sentir au musulman qu'il est un bon citoyen, là où il se trouve car les sociétés musulmanes jouissent d'un riche patrimoine en matière de citoyenneté et de droits". "Les principes de citoyenneté établis par l'islam, et non ceux des prédicateurs de l'occidentalisation et de la civilisation moderne, sont la seule voie pour la stabilité des Etats car basés sur l'égalité des droits et des devoirs et sur le refus de la discrimination raciale", a affirmé, de son côté, le Dr Soltane Benali Mohamed Chahine de l'université Tayba (Arabie saoudite). Selon le président du colloque, le Dr Salah Boubchich, la rencontre a donné lieu, parallèlement aux travaux en ateliers, à la présentation de communications axées autour de "la notion de la citoyenneté chez les juristes (fuqaha) musulmans", des "principes citoyens dans la pensée islamiques", de "la citoyenneté et la diversité culturelle, sociale et politique entre le droit et le fiqh", de "la problématique de citoyenneté et des minorités dans la pensée islamique" et de "la citoyenneté dans la société algérienne dans la perspective islamique". Des chercheurs de 12 pays, dont l'Arabie Saoudite, l'Egypte, la Palestine, le Maroc et la France ont pris part à ce colloque.