Les participants à un séminaire sur le rôle du Sud lors de la guerre de libération nationale" ont mis l'accent, jeudi à Tamanrasset, sur la nécessité de mettre en exergue le grand rôle joué par la région du Sud du pays durant cette phase de l'Histoire de l'Algérie. Les intervenants ont, lors de cette rencontre tenue à la maison de la culture, été unanimes à plaider pour la valorisation du rôle qu'a joué cette région algérien dans le desserrement de l'étau sur la lutte de libération et des sacrifices consentis par les Moudjahidine de l'Armée de libération nationale (ALN) dans le Sud, avec à leur tête le moudjahid Abdelaziz Bouteflika, connu à l'époque sous le nom de Abdelkader El-Mali, d'autres tels que Mohamed Cherif Messaâdia, Abdallah Belhouchet et Ahmed Draia, et des moudjahidine de la région tels que Guemmama Illou et Hadj Bensebgag. Intervenant en ouverture de la rencontre, le wali de Tamanrasset, Abdelhakim Chater, a souligné la "détermination de l'Etat à dépoussiérer des pans de l'Histoire nationale, notamment la partie concernant les visées coloniales de séparation du Sud du reste du pays". M. Mohamed Abad, président de l'association "Mechaâl Echahid", partie organisatrice de la rencontre, a indiqué que la tenue de cette rencontre " vient en réponse à la demande de Moudjahidine de la région, dans un souci d'inculquer à l'actuelle génération, notamment en milieu scolaire, la dimension de la lutte de libération nationale, en vue d'assurer la continuité et la communion entre les générations". M. Mohamed Kantari, chercheur et ex-conseiller au ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a, dans un exposé intitulé "Rôle de l'extrême Sud algérien dans la guerre de la libération nationale", évoqué "les initiatives et positions indéfectibles de l'Algérie de soutien aux causes justes et à l'autodétermination des peuples, en plus de ses positions en ce qui concerne les questions de développement de l'Afrique". M. Mebarek Keddida, du centre universitaire "Hadj Moussa Agh-Akhamoukh" de Tamanrasset, a, de son côté, braqué les lumières sur la politique menée par la France coloniale dans la partie saharienne de l'Algérie dans l'objectif de séparer le Sud du Nord du pays, notamment dans l'extrême Sud du pays qui constituait la base arrière de l'Algérie avec les pays limitrophes. "La stratégie de la Révolution algérienne a opté pour la mobilisation et l'intégration des fils de la région Sud dans les rangs de l'ALN pour contrecarrer les desseins et velléités du colonialisme dans la région", a soutenu le conférencier. Mettant en valeur la création du front Sud, au titre de la stratégie de la guerre de libération nationale, Mohamed Hoggari, du centre universitaire de Tamanrasset, a indiqué que "l'impératif de préserver l'unité nationale a été l'une des constantes auxquelles se sont attachées les populations locales qui ont rallié les rangs de l'ALN et œuvré ainsi à étendre la révolution aux quatre coins du pays". Le programme de cette manifestation prévoit la mise sur pied, en parallèle, d'une exposition de photographies retraçant des étapes de l'histoire révolutionnaire dans le Sud algérien et mettant en relief les Moudjahidine et Chouhada de la région. Une visite guidée au centre d'instruction des Moudjahidine dans la région de Tahat, à 50 km de Tamanrasset, ainsi que la présentation de témoignages vivants de Moudjahidine et l'organisation d'une réception en l'honneur des familles de Moudjahidine et de Chouhada, figurent en marge de cette rencontre.