Une journée d'étude consacrée au projet de loi sur l'audiovisuel a été organisée mardi à Alger par le groupe parlementaire du Rassemblement nationale démocratique (RND), en présence des membres de la Commission de l'information, de la culture et du tourisme à l'Assemblée populaire nationale (APN), ainsi que de juristes, d'experts et de professionnels du secteur. Le projet de loi relatif à l'audiovisuel a été soumis par le groupe parlementaire du RND à l'étude des experts et des professionnels, afin de leur permettre d'apporter leur contribution et faire des propositions pour son enrichissement avant qu'il ne soit soumis à débat en plénière. Le président du groupe parlementaire du RND, Miloud Chorfi, a indiqué, dans son intervention, que ce texte constitue "une nécessité dictée par les mutations qui s'opèrent dans le champ audiovisuel, en tant qu'acquis démocratique". Selon M. Chorfi, l'étude de ce projet de loi et l'accélération de la promulgation des mécanismes de régulation et l'organisation de l'exercice de la profession constituent l'une des "priorités" afin de permettre à toutes les catégories de la société de trouver "une réelle tribune pour s'exprimer". "Mais cela reste tributaire de la mise en place des structures et des organes pour réguler l'exercice de la profession devant permettre aux partis politiques et à la société civile d'avoir accès équitablement au droit de faire connaître leurs opinions, leurs programmes et leurs projets", a-t-il souligné. Tout en réitérant la position du RND relative "au droit des partis de l'opposition de participer aux programmes audiovisuels à diffusion nationale et locale", M. Chorfi a appelé à la création de nouvelles chaînes de télévision et de radio, publiques et privées "dotées de capitaux algériens". Le porte-parole du RND considère que "l'examen de ce projet de loi reflète la volonté du président de la République pour que l'ouverture de l'audiovisuel soit le corollaire à sa politique globale de réforme", comme il constitue (le texte de loi) un "premier pas vers la mise en place d'une plateforme à même de garantir l'exercice de l'audiovisuel". La présidente de la commission de l'information, de la culture et du tourisme, Houda Talha, a estimé, pour sa part, que le projet de loi constitue une "base de travail et matière à débattre qui associe tous les partenaires du secteur entre professionnels et experts". Dans ce sens, elle a fait savoir que la commission a fait appel aussi à des chercheurs universitaires dans le domaine pour imprégner au texte un caractère scientifique. Le texte vise à "mettre en place un cadre pour l'exercice de l'activité de l'audiovisuel, qui sera suivi certainement par d'autres comme la loi sur la publicité", a-t-elle ajouté. Mme Talha s'est engagée, au nom de la commission, à "prendre en considération toutes les propositions des experts et les professionnels, à même d'enrichir le projet de loi".