Les participants au colloque national sur la vie et l'œuvre du romancier Tahar Ouettar, clôturé mercredi, à Sétif ont recommandé de "mémoriser les noms des grandes figures fondatrices de l'histoire culturelle littéraire de l'Algérie moderne". Abelkader Bouzida, de l'université d'Alger, a appelé l'université à "s'intéresser davantage à ces grands auteurs, dont l'œuvre constitue un pan de la culture nationale, en encourageant les étudiants chercheurs à réaliser des thèses sur leurs écrits". Soulignant l'importance de ce type de rencontres pour présenter ces écrivains aux étudiants, M. Bouzida a déploré "le déficit en critiques littéraires dans la presse nationale écrite" qui, de ce fait, selon lui, "n'accorde pas aux écrivains de la dimension de Tahar Ouettar la place qui est la leur". De son côté, le directeur de wilaya de la culture, Driss Boudiba, a estimé que les écrits de Tahar Ouettar, "fondateur du roman algérien d'expression arabe", n'ont encore" pas bénéficié d'études suffisamment approfondies, à même de mettre en valeur toute leur créativité". Il a également affirmé que sa direction œuvre à instituer ce colloque en "manifestation annuelle dédiée à l'étude du roman ouettarien et du roman algérien en général". Organisée à la maison de la culture Houari-Boumediene, cette rencontre de deux jours a donné lieu à la présentation de plusieurs communication sur les valeurs esthétiques et sociales contenues dans l'œuvre écrite en un demi-siècle par le défunt Tahar Ouettar (15 août 1936-12 août 2010). Des universitaires et des chercheurs des universités de Sétif, d'Alger, de Constantine, de Skikda, d'Oum El Bouaghi ainsi que de Tunisie ont pris part à ce colloque. Leurs interventions ont abordé le parcours créatif de cet écrivain, la construction de ses œuvres, le rapport roman/patrimoine populaire et la propension mystique dans le roman de Tahar Ouettar.