Un forum économique consacré aux partenariats entre entreprises africaines et françaises se tiendra mercredi prochain à Paris, en prélude au sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité dans le continent, prévu les 6 et 7 décembre dans la capitale française, a-t-on appris vendredi auprès des organisateurs. Quelques 600 participants d'une trentaine de pays, dont des chefs d'Etats et membres de gouvernement africains, y sont attendus dont 560 chefs d'entreprises (280 françaises et autant africaines), dirigeants d'institutions financières, représentants d'organisations régionales africaines. Organisée par le ministère français de l'Economie et des finances et le Medef International, la rencontre sera "exclusivement" consacrée au thème des partenariats économiques, industriels et financiers entre entreprises africaines et françaises, considérées comme le véritable "moteur" de la relation. Les débats sont prévus dans quatre panels qui aborderont les thèmes suivants : financer les infrastructures et le développement du secteur privé en Afrique, mobiliser le capital humain, de la demande locale au développement des capacités productives et, enfin, la croissance de la population et sécurité alimentaire. Décliné sous le slogan "Pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l'Afrique et la France", le forum se propose, selon ses initiateurs, de "faire neuf" en escomptant développer un nouveau modèle de coopération avec l'Afrique, basé sur les flux (financier, humain, intellectuel, immatériel, etc.). Cette nouvelle approche sera contenue dans le rapport d'Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires étrangères, qui sera officiellement remis à l'occasion de cette journée économique. L'idée consiste, selon un organisateur, à "basculer" d'un modèle économique basé sur la seule gestion des stocks (mobilisés en cas de crises) vers un modèle adossé à un partenariat "gagnant-gagnant", le but étant la croissance tant de la France que celle de l'Afrique. C'est l'esprit même du rapport dont a été chargé en avril dernier l'ancien chef de la diplomatie française, par le ministre de l'Economie et des finances, Pierre Moscovici. Une fois adopté, le rapport servira de document de travail pour l'élaboration de la Déclaration de Paris qui sanctionnera le sommet Elysée-Afrique. Des interventions de trois chefs d'Etat africains (Tanzanie, Cote d'Ivoire et Sénégal) et une allocution du président français François Hollande, clôtureront le forum. Le sommet "Pour la paix et la sécurité en Afrique" se tiendra les 6 et 7 décembre à Paris, en présence d'une quarantaine de dirigeants africains. Outre des dirigeants africains, il accueillera le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, le président de la Commission européenne, José Manuel Barrosso, ainsi que la présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma. Ce sommet sera consacré aux questions de défense et de sécurité dans le continent, qui feront l'objet d'une première table ronde à huis clos le 6 décembre, au cours de laquelle les participants examineront les menaces qui pèsent sur l'Afrique, dont le terrorisme, la piraterie et la sécurité des frontières. Les chefs d'Etat et de gouvernement plancheront, le lendemain, sur le partenariat économique et de développement, sur la base du rapport Védrine. Le sommet prendra fin par une table ronde sur les questions climatiques, prélude à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, prévue en 2015 en France. Premier investisseur étranger en Afrique, la France dénombre pas moins de 62.000 entreprises et micro entreprises actives dans le continent.