Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib a affirmé lundi à Alger que le futur défi du secteur des ressources en eau est de "hisser la gestion de l'eau au niveau des standards internationaux", assurant que les efforts consentis par l'Algérie dans ce secteur seront poursuivis au cours du prochain plan quinquennal. "La masse des investissements réalisés au cours des dix dernières années est considérable. Les transferts d'eau, c'est prés de 2000 km d'ouvrages. Ces efforts seront poursuivis au cours du prochain plan 2015-2019. Notre futur défi est de hisser la gestion de l'eau au niveau des standards internationaux", a-t-il déclaré à l'ouverture des travaux d'un Atelier régional sur les grands transferts d'eau en Méditerranée. Le ministre a rappelé que l'Algérie a érigé le secteur stratégique de l'eau au rang des "grandes priorités nationales", relevant que cette décision politique traduit une forte volonté impulsée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika pour lancer les grands chantiers de l'eau notamment les infrastructures de mobilisation et de transferts. Par la taille des investissements qu'elle a consentis dans ce domaine, a-t-il poursuivi, l'Algérie suscite l'intérêt de la communauté internationale. "Des méga projets tels que le barrage de Taksebt, le barrage de Beni Haroun, le grand transfert d'In Salah vers Tamanrasset, constituent des pôles d'intérêts et d'échanges pour les experts des pays riverains de la méditerranée" a-t-il fait remarquer. Dans le cas de l'Algérie, les grands transferts d'eau permettent la mise en oeuvre d'une politique efficiente en termes d'aménagement du territoire. "Les grands transferts réalisés à partir de zone à forte pluviométrie (Jijel, Bejaia) vers des zones semi arides telles que les hautes plaines sétifiennes permettent ainsi une répartition équilibrée du développement" a-t- il ajouté. Selon M. Necib, cette rencontre constitue une opportunité pour densifier et diversifier les relations entre les différents acteurs de l'eau de la région. "Elle constitue aussi un point de départ pour la mise en place d'une plate forme Algérie de dialogue et d'échange dans le domaine de l'eau entre les pays méditerranéens" a-t-il estimé. Il a mis en exergue l'importance de la tenue de cet atelier dans un contexte régional méditerranéen dominé par la rareté des ressources hydriques, soulignant que "la crise de l'eau est un fait structurel et endémique pour les pays de l'ouest de la méditerranée". Pour M. Necib, la tenue de rencontres d'échange et de concertation est "un passage obligé pour y faire face". Les travaux de cet atelier qui a réuni près de 150 participants et experts, sont organisées autour de trois sessions thématiques. La première session a pour thème "la pertinence des grands transferts dans une stratégie durable d'aménagement du territoire", la seconde session est dédiée à " la problématique d'une gestion optimale des transferts d'eau" et la troisième session est consacrée à "la gestion efficiente de l'énergie dans les grands transferts".