Face au défi que représente l'eau dans le monde, un 6e Congrès arabe sous le thème «Les bonnes pratiques», a été lancé hier à Alger, dans le but de mettre en place une stratégie commune pour une gestion efficace de cette ressource vitale dans la région. Une rencontre qui a regroupé des centaines d'experts dans le domaine des eaux, tels que l'association arabe Countries Water Utilities Association dont l'Algérie fait parti depuis sa création ainsi que l'Algérienne des eaux (ADE). Lors de son allocution, le ministre des Ressources en eau Hocine Necib, a indiqué que ce congrès a un aspect stratégique qui permet d'exposer la problématique de l'eau dans cette région arabe, surtout que celle-ci souffre énormément du manque de cette source vitale. «Face au défi actuel que connait cette région, il est plus que nécessaire de se serrer les coudes et travailler tous à pied d'oeuvre pour faire face à cette situation», a-t-il annoncé. Pour M. Necib, ce congrès qui a soulevé une problématique d'envergure, «consiste en une occasion unique pour les acteurs de l'eau des 22 pays arabes d'échanger autour de leurs expériences et de faire des propositions concrètes en faveur d'une approche territoriale de gestion de l'eau potable et de l'eau usée». Par ailleurs, M. Necib a affirmé que 75% des Algériens sont approvisionnés quotidiennement en eau potable, soulignant que l'Algérie compte rattraper le retard qu'elle accuse dans ce domaine durant le prochain quinquennat 2015-2019. Citant des statistiques des sociétés des services des eaux, le ministre a indiqué que «75% des Algériens sont approvisionnés quotidiennement en eau potable dont 45% en H24, 20% un jour sur deux et près de 8% à raison d'un jour sur trois». M.Necib a estimé que le travail doit se poursuivre pour améliorer ce niveau d'alimentation et assurer de l'eau à tous les citoyens. Le ministre a affirmé que l'objectif n°1 du gouvernement était de poursuivre la mobilisation des ressources en eau par tous les moyens possibles, notamment à travers la construction des barrages, le traitement des eaux usées et le dessalement de l'eau de mer. L'Algérie compte mobiliser plus de 9 milliards de m3 d'eau superficielle à l'horizon 2014, contre 7,5 milliards de m3 actuellement, alors que les potentialités hydriques nationales sont estimées à plus de 17 milliards de m3. Le nombre de barrages devrait passer de 65 actuellement à 84 en 2014. Concernant les eaux non conventionnelles, le pays prévoit de produire 2,4 millions de m3/jour grâce à la réalisation de 13 stations de dessalement d'eau de mer. La plus importante (500.000 m3/jour) est implantée à Megtaâ à Oran et sera mise en service à la fin du mois en cours. Le secteur compte également récupérer un milliard de m3 d'eau à l'horizon 2014 par le traitement des eaux usées.