L'Algérie et le Tchad ont exprimé leur volonté commune de développer leurs relations bilatérales et les hisser au niveau souhaité par les deux présidents, Abdelaziz Bouteflika et Idriss Déby Into, en vue d'établir un partenariat dans divers domaines. Pour se faire, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui a eu lundi un entretien avec son homologue tchadien, Moussa Faki Mahamet, a indiqué, à l'issue de cette rencontre, que la commission économique mixte algéro-tchadienne se tiendra à Alger au début de l'année prochaine. Le développement des relations bilatérales sera le point essentiel inscrit à l'ordre du jour de cette réunion, a-t-il précisé. "Le Tchad est désormais un pays pétrolier à l'instar de l'Algérie", a fait remarquer M. Lamamra, qui a rappelé que "la coordination entre les deux pays existe et s'étend à plusieurs domaines". Pour le chef de la diplomatie algérienne, la visite de M. Faki Mahamet en Algérie "dénote, encore une fois, de la profondeur des relations privilégiées qui lient les deux pays frères". Il a, à cet égard, noté que les deux pays "se concertent sur différentes questions d'intérêt commun, notamment la sécurité et la stabilité de la région". "Ces questions figurent à l'ordre du jour de l'Union africaine (UA) et exigent la mobilisation des énergies et la conjugaison des efforts pour promouvoir les intérêts de l'Afrique", a-t-il souligné avant d'insister sur l'impératif de poursuivre la coopération dans les fora internationaux". Pour sa part, le ministre tchadien s'est félicité des relations "privilégiées" unissant les deux pays et souligné la nécessité de tirer profit de l'expérience de l'Algérie en matière de lutte antiterroriste, eu égard notamment de "l'étape délicate" que traverse la région du Sahel en Afrique. M. Faki Mahamet a pris part à la réunion de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique ouverte dimanche à Alger avec pour objectifs d'assister les nouveaux membres africains non-permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, dont le Tchad, pour se préparer à défendre les intérêts du continent au sein de l'ONU. Pour rappel, le premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait été reçu vendredi dernier à Paris par le président tchadien Idriss Déby Into en marge du sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique. L'entretien a porté sur des questions d'intérêt commun, la situation sécuritaire dans la région et sur la nécessité de renforcer la concertation entre Alger et Ndjamena dans ce domaine. Les deux parties ont, également, abordé la coopération bilatérale entre les deux pays ainsi que les voies et moyens de renforcer davantage les échanges économiques.