L'occupant israélien s'adonne à toutes formes de violation des droits de l'homme à l'encontre du peuple palestinien, a affirmé mardi l'ambassadeur de Palestine à Alger, Hussein Abdelkhalek, soulignant que "le dossier des colonies constitue la principale entrave qui se dresse face au droit des Palestiniens à l'établissement de leur Etat". "L'occupant israélien s'adonne à des violations systématiques des droits de l'homme contre notre peuple palestinien. Nous ne demandons pas à l'occupant d'améliorer ses performances, nous revendiquons la fin de l'occupation", a déclaré M. Abdelkhalek à l'APS à l'occasion de la journée mondiale des droits de l'homme qui coïncide avec le 10 décembre de chaque année. Pour l'ambassadeur palestinien, le dossier des colonies est la principale entrave qui se dresse face à l'instauration d'un Etat palestinien, la politique de l'occupant tentant d'étendre ses colonies à tous les territoires occupés en vue d'empêcher l'établissement d'un Etat palestinien. Après avoir appelé la communauté internationale à faire pression sur l'entité sioniste pour l'amener à mettre un terme à ses violations dans les territoires palestiniens conformément aux décisions de la légalité internationale, M. Abdelkhalek a indiqué qu'Israël construisait, sciemment, davantage de colonies à chaque reprise des négociations de paix et que "cette politique de provocation rend la vie des Palestiniens de plus en plus difficile". Le dossier des prisonniers témoigne de ces violations, selon l'ambassadeur qui a rappelé que plus de 5.000 prisonniers palestiniens étaient injustement détenus dans les prisons israéliennes. "Depuis 1967, 800.000 palestiniens ont séjourné dans les prisons israéliennes dont des prisonniers détenus avant la conclusion des accords d'Oslo (1993)", a-t-il poursuivi précisant que les autorités d'occupation tiraient profit de la question des prisonniers pour exercer du chantage sur la partie palestinienne et l'amener à faire davantage de concessions. Pour l'ambassadeur palestinien, les violations des droits de l'homme dans les territoires occupés en Palestine se traduisent par les assassinats commis au quotidien par les autorités d'occupation, d'une part, et les colons extrémistes de l'autre outre la destruction des maisons, la spoliation des terres, les arrestations arbitraires et la prorogation à plus de deux ans de la durée de la détention administrative sans procès, ce qui est contraire aux lois et chartes internationales. Concernant l'avenir des négociations de paix à la lumière de la situation dramatique du peuple palestinien, M. Abdelkhalek a souligné que "les dirigeants palestiniens participent à ces négociations" ajoutant que le combat palestinien ne s'arrêtait pas à la participation ou non aux négociations, m'ais s'étendait à une résistance quotidienne face à la machine de guerre israélienne. Par ailleurs, le diplomate palestinien a exprimé le vœu de voir les pays arabes instables aux plans politique et sécuritaire recouvrer leur stabilité et la question palestinienne retrouver sa place dans l'agenda de l'action arabe commune. S'exprimant sur la cérémonie officielle d'hommage à Nelson Mandela, l'ambassadeur palestinien a affirmé que "cet homme qui a inscrit son nom en lettres d'or sur les pages de l'histoire, a défendu on ne peut mieux les causes de libération". "Tous les peuples épris de paix et de Justice ont perdu en Mandela un père spirituel", a-t-il ajouté précisant que Mandela fut un fervent défenseur de la cause palestinienne. L'ONU célèbre, mardi, le 65ème anniversaire de la proclamation des droits de l'Homme (1948).