Un séminaire sur la validation des acquis de l'expérience (VAE) des personnels de santé, qui se veut un dispositif innovant inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du Programme d'appui au secteur de la santé (PASS), s'est tenu jeudi à Alger pour présenter ses objectifs et enjeux. Organisé par le PASS en collaboration avec la direction de la formation du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le séminaire a vu la participation d'experts algériens et étrangers en ressources humaines ainsi que des spécialistes dans l'enseignement paramédical. Il a permis de mettre en exergue l'importance de l'introduction de la VAE dans le cadre de la réforme et de la modernisation du secteur de la santé. Le bilan de l'introduction du dispositif de validation des acquis de l'expérience, entamée en Algérie en janvier 2013, est en cours d'élaboration, a indiqué à l'ouverture du séminaire, Nasser Grim, directeur du PASS. M. Grim a expliqué que "la VAE est un projet phare relevant de la composante des ressources humaines dans son volet de renforcement des capacités et amélioration des outils de pilotage du secteur". Les participants au séminaire ont rappelé que la VAE intervenait lors des insuffisances quantitatives et qualitatives des ressources humaines et de motivation pour la formation continue, ainsi que lors des difficultés de répartition des ressources humaines disponibles, affirmant que sa réussite nécessitait une méthodologie, une réglementation, des outils et un dispositif de suivi. Ils ont indiqué que la VAE permettait, entre autres, d'évaluer les pratiques professionnelles du personnel de santé, motiver et fidéliser les effectifs des établissements de santé, assurer une gestion prévisionnelle des emplois et compétences ainsi qu'une gestion prospective des carrières et de la mobilité des personnels, soulignant la nécessité d'un ancrage juridique pour garantir la mise en œuvre et la pérennité du dispositif. L'experte en ressources humaine, Hacina Rivière, a rappelé que la VAE visait à accompagner le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière pour des diplômes de spécialisation dans les métiers du paramédical et à permettre une modélisation du dispositif en vue de son prolongement. Elle a ajouté que le renforcement des compétences des ressources humaines des parties prenantes du dispositif et l'encouragement des apprentissages collectifs pour que le temps de sa mise en œuvre soit également un temps de professionnalisation, Mme Rivière a mis en lumière l'importance de la VAE dans l'accompagnement des réformes engagées dans le secteur de la santé. Le PASS s'inscrit dans le cadre de l'Appui aux services de base prévus par l'accord d'association avec l'Union européenne, signé par l'Algérie en 2002 et entré en vigueur en 2005, a-t-on, par ailleurs, rappelé. Les principaux objectifs du Programme consistent à mettre en place des instruments et outils de pilotage du secteur et de la réforme du financement des soins, assurer la prise en charge de la transition épidémiologique à travers une offre de services préventifs et curatifs de qualité et le renforcement de la veille sanitaire, et à renforcer les compétences du secteur et valoriser les ressources humaines, a-t-on précisé.