Lancé depuis six mois, le programme d'appui au secteur de la santé (PASS) prévu dans le cadre de l'accord d'association avec l'Union européenne, signé par l'Algérie en 2002, commence à porter ses fruits. C'est ce qu'a fait savoir son directeur d'exécution, Dr. Nasser Grim, en marge du séminaire organisé, hier à Alger. A l'ordre du jour de cette rencontre, l'évaluation de l'état d'avancement de ce programme mis en œuvre en collaboration avec la direction des systèmes d'information et de l'informatique du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Selon le même responsable, ce programme en cours d'exécution vise essentiellement à renforcer les compétences et les capacités du secteur de la santé à travers le développement d'une base de données. Celle-ci devra mettre à la disposition du secteur toutes les informations nécessaires qui serviront d'instrument pour se moderniser et se développer. D'après les explications de Dr. Grim, ce programme, financé à hauteur de 15 millions d'euros par l'UE pour une durée d'exécution de 48 mois, a trois objectifs principaux. Il s'agit en premier lieu d'apporter une assistance technique pour renforcer les capacités du secteur en matière des ressources humaines. Le PASS « intervient également pour mettre en place des instruments et outils de pilotage du secteur et de la réforme du financement des activités de soins et, enfin, accompagner le ministère de la Santé dans la prise en charge de la transition épidémiologique et démographique et ce à travers une offre de services préventifs et curatifs de qualité et le renforcement de la veille sanitaire », a relevé Dr. Grim. Pour concrétiser ces objectifs, le PASS englobe trois projets. Me Hassina Rivière, experte en long terme au sein du Programme dans le domaine des ressources humaines, explique qu'il est prévu la mise en place d'un système électronique pour toutes les informations médicales et sanitaires. « C'est un outil qui facilite la prise de décision rationnelle sur les activités et investissement prioritaire à réaliser », a-t-elle fait savoir, soulignant, à titre indicatif, que s'agissant des effectifs du secteur, ce système permettra de suivre la carrière d'un médecin depuis son recrutement jusqu'à son départ (retraite, démission, décès...). A travers ce système, les structures de soins peuvent également s'enquérir du dossier médical d'un malade. Elle fera savoir que ce système sera développé, comme opération pilote, au niveau de l'établissement hospitalier d'Oran et à la polytechnique d'université scientifique et technologique de l'USTO. Le deuxième projet a trait au développement d'un programme de formation au profit des professionnels du secteur. Enfin, le PASS comporte le projet de lutte contre les maladies non-transmissibles. Ce dernier vise « à développer un plan stratégique national et multisectoriel pour la réduction des facteurs de risques et de la charge de ses maladies », a-t-on noté.