L'Algérie "regrette vivement" l'effusion de sang qui a marqué la dernière escalade des violences au Soudan du Sud, appelant les différentes parties à privilégier les moyens pacifiques pour surmonter leurs divergences politiques, a indiqué vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères (MAE), Amar Belani. Le Soudan du Sud "traverse une phase difficile dans la construction et la consolidation de ses institutions en faisant face à de tensions politiques internes. Nous regrettons vivement l'effusion de sang qui a marqué la dernière escalade des violences dans ce pays ami de l'Algérie", a indiqué M. Belani dans une déclaration à l'APS. "Nous saluons l'appel du président Salva Kiir au dialogue et nous exhortons les anciens compagnons dans la direction historique du SPLM (Sudan People's Liberation Movement) à surmonter les divergences politiques par des moyens exclusivement pacifiques", a-t-il ajouté. "Nous exprimons notre plein soutien et nos voeux de succès à la délégation conjointe de l'Autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD) et de l'UA (Union africaine) qui est à pied d'oeuvre actuellement à Juba dans le cadre des bons offices pour la mise en place d'une plateforme de dialogue national", a encore indiqué le porte-parole du (MAE). Le Soudan du Sud est en proie à des tensions politiques depuis le limogeage en juillet par le président Salva Kiir du vice-président Riek Machar, son principal rival politique. Des combats, déclenchés selon les autorités par une tentative de coup d'Etat de Riek Machar, ont fait plus de 500 morts et 800 blessés entre dimanche et mardi à Juba.