La pépinière d'entreprises d'Oran, opérationnelle en 2011, tente, par son programme d'actions, de favoriser les projets innovants dans la création d'entreprises dans la wilaya et d'encourager les jeunes à matérialiser leurs projets. A ce titre, la directrice de cette structure publique d'accueil, d'appui, d'hébergement et d'accompagnement à la création d'entreprises, Nadjet Malti, a indiqué, dans un entretien à l'APS, que la pépinière d'Oran appelée aussi "incubateur" "permet aux porteurs de projets de passer de l'idée initiale à sa réalisation et sa consolidation". "Nos objectifs se résument à sensibiliser à la culture entrepreneuriale, nous tentons aussi de développer une synergie avec l'environnement local et permettre une intégration à un dispositif global de développement économique et social planification et aménagement du territoire", a-t-elle précisé. Les principales missions de cet "incubateur" sont l'accompagnement et l'hébergement des porteurs de projets. L'accompagnement se fait par des conseils personnalisés, sur les plans financier, juridique, fiscal, commercial et technique. "C'est également un examen des plans d'affaires des porteurs de projets lorsqu'ils ont en, sinon nous assurons des formations spécifiques et pratiques de courtes durées et particulièrement sur les plans d'affaires et sur l'étude de marché leur sont disposées", précise Mme Malti. Favoriser les projets innovants Depuis 2011, près d'une trentaine de porteurs de projets ont été hébergés dans cette structure, après une durée ponctuelle de deux ans, 20 ont quitté la pépinière pour s'installer ailleurs. "Actuellement, nous avons 9 porteurs de projets hébergés. 3 autres ont été agréés par un comité d'agrément en décembre dernier", a précisé Mme Malti, ajoutant que la structure qu'elle dirige ne peut accueillir que 16 porteurs de projets. "Nous favorisons en priorité l'émergence des projets innovants car, cette structure a été mise en place pour prendre en charge les universitaires et particulièrement les projets de recherches innovants initiés à l'USTO", a encore ajouté la responsable, précisant que la pépinière soutient également les projets originaux émanant d'universitaires, de chercheurs ou d'autodidactes. "Nous leur assurons le suivi des projets jusqu'à maturation et mise en place", a-t-elle ajouté. Pour ce qui est des principaux secteurs d'activités, la responsable a précisé qu'au départ, les TIC dominaient les autres créneaux. Puis, au fur et à mesure que cette structure renforce sa place, les jeunes ont investi d'autres créneaux comme la signalétique avec la nouvelle technologie des LED, la vidéosurveillance, les réseaux des télécoms et la fibre optique ainsi que la création et l'application de sites Web et autres. "Nous avons un projet dans la publicité mobile qui va voir le jour prochainement, un autre visant l'insertion professionnelle des jeunes formés dans les TIC et un autre projet dans les solutions innovantes dans l'agro-alimentaire et cosmétique", a indiqué, en outre, Mme Malti. Le candidat doit défendre son projet devant un comité d'agrément, composé du directeur de wilaya de l'Industrie, d'un membre élu de la chambre de commerce, d'un membre de l'APW et d'un banquier. Cette commission doit évaluer la viabilité de projet, explique-t-on de même source. Faciliter la concrétisation des projets L'hébergement à la pépinière permet aux jeunes porteurs de projets une domiciliation juridique et administrative de l'entreprise. L'adresse de la pépinière est acceptée pour l'établissement du registre de commerce. "C'est un grand souci de moins pour ces jeunes", explique-t-on. Le porteur de projet dispose au niveau de la pépinière d'un mobilier de bureau, d'un ordinateur ainsi que d'une salle de réunion. Le but étant d'aider ces promoteurs à lancer leur entreprise à moindre coût. S'agissant de l'apport de la pépinière dans la création d'entreprises, Mme Malti est catégorique : "le concept de pépinière d'entreprises marche très bien à Oran par rapport aux autres régions du pays. Notre structure est une pépinière-pilote et il existe actuellement 17 pépinières au niveau national", a-t-elle indiqué, estimant que la multiplication des incubateurs pour couvrir toutes les wilayas du pays est recommandée, compte tenu des postes d'emploi créés. La création d'espaces de production au profit des hébergés dans les incubateurs demeure une revendication des porteurs de projets car, "la mise à disposition de locaux spécifiques à l'innovation permettra aux concernés d'entamer la concrétisation effective de leurs projets". "Un espace d'une surface de 200 ou 300 m3 peut énormément aider les jeunes à lancer leurs projets. Ce concept est déjà pratiqué en Europe et donne de très bons résultats", a conclu Mme Malti, en souhaitant que cette doléance soit prise en charge par les autorités concernées.