Les nombreux projets dont a bénéficié la wilaya d'Illizi, ces dernières années, ont créé un véritable chantier à ciel ouvert dans cette contrée de l'extrême Sud-est du pays. Un volume d'investissement de 142,78 milliards DA a été injecté par les pouvoirs publics, depuis 1999, pour l'impulsion de l'action de développement dans cette wilaya de près de 60.300 habitants répartis sur 3 daïras et 6 communes, dont 3 rurales. Située à quelque 2.000 km au Sud-est d'Alger, Illizi, qui s'apprête à accueillir jeudi le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s'est vue accorder, à la faveur des différents programmes de développement préconisés en direction des régions du Sud, une série de projets visant à la doter d'infrastructures de base, d'installations et d'équipements, socle d'un développement homogène et durable devant contribuer à l'amélioration des conditions de vie de sa population. Le secteur des ressources en eau, un des créneaux à l'impact direct sur l'amélioration du cadre de vie du citoyen, a été consolidé par la réalisation en cours de stations d'épuration des eaux usées (STEP) à Illizi et Djanet, d'une station de pompage, de quatre (4) châteaux d'eau d'une capacité globale de 7.000 m3, et d'un réseau de distribution d'AEP long de 16 km. Le secteur a également bénéficié de projets d'un réseau d'assainissement de 25 km, de la réhabilitation de 10 km de réseau d'approvisionnement en eau potable, de protection de la ville de Djanet des inondations sur 4,4 km, d'une digue de 920 m pour la protection de la ville d'Illizi des inondations, en plus d'un projet d'AEP de Djanet à partir de la station de Tinghert, livrable au premier semestre de l'année prochaine. La jeunesse locale aura sa part de développement Afin d'accélérer le processus de mise à niveau de la région et de mettre à la disposition des jeunes d'Illizi, à l'instar de leurs pairs dans d'autres contrées du pays, les moyens d'accès à la pratique sportive, le secteur de la jeunesse et des sports a eu droit à une batterie de programmes et de projets répartis équitablement entre les communes et zones reculées de la wilaya. Ces projets portent sur la réalisation d'une piscine semi-olympique à In-Amenas, d'un complexe sportif de proximité, d'une salle omnisports et d'un centre d'accueil des athlètes à Djanet, le revêtement du stade municipal d'Azelouaz d'une pelouse synthétique, ainsi que la programmation d'une opération similaire pour le stade de la commune frontalière de Debdeb. Illizi, un pôle économique rentable Le secteur des hydrocarbures constitue le cœur battant de l'économie de la wilaya d'Illizi, avec les nombreuses compagnies et firmes nationales et étrangères activant dans les domaines pétroliers et gaziers. Ce secteur ne cesse de se développer à la faveur des actions engagées pour l'exploitation des réserves énergétiques et minières, à l'instar de l'entrée en production du projet d'El-Merk, dans le bassin de Berkine, inauguré en octobre dernier. L'opération vient à point nommé consolider les efforts de développement menés dans le domaine énergétique, et portant sur le raccordement des villes de Debdeb et Djanet au réseau de gaz naturel, la réhabilitation du réseau électrique, l'extension de la centrale de production d'électricité d'Illizi, ainsi que la réalisation d'une autre à In-Amenas et de deux mini-centrales électriques dans les communes de Bordj Omar Driss et Bordj El-Haouès. Autant d'autres projets pour les secteurs du tourisme et de la culture Le musée à ciel ouvert du Tassili, riche en vestiges archéologiques, en plus d'innombrables et non moins importantes potentialités touristiques, éparpillées à travers le territoire de la wilaya, font partie des facteurs suscitant l'intérêt des touristes pour la destination Algérie et son grand Sud. Illizi propose, dans ce cadre, une panoplie de manifestations culturelles et touristiques, à savoir les fêtes socioculturelles, cultuelles et nationales, dont la fête annuelle locale de la Sebeiba et le festival de chant et musique targuies. Dans le but de préserver le legs culturel local et accueillir les manifestations culturelles, le secteur de la culture a envisagé de renforcer ses installations par la réalisation en cours, à Djanet, d'un théâtre en plein air, dont les travaux tirent à leur, en plus de la concrétisation d'une bibliothèque à Illizi, actuellement à plus de 60% de réalisation. La wilaya d'Illizi a bénéficié, dans le cadre de l'amélioration de la scolarisation, notamment en régions enclavées, de nouveaux établissements scolaires, en sus de logements de fonction pour assurer la stabilité du corps enseignant, alors que le secteur de la formation professionnelle s'est doté de projets d'un centre de formation dans la commune de Bordj Omar Driss et d'un internat de 600 lits pour celui de Bordj El-Haouès. Ces efforts allant dans le sens de l'épanouissement social ont donné lieu également à la concrétisation du "rêve tant attendu" par la population locale, à savoir le centre universitaire, dont l'ouverture est prévue pour la prochaine saison 2014-2015. D'une capacité d'accueil initiale de 1.000 places pédagogiques et d'une résidence de 1.000 lits, ce centre, accompagné de 70 logements de fonction pour les enseignants, devra épargner aux bacheliers de la région le déplacement vers d'autres établissements universitaires du pays pour la poursuite de leur cursus et permettre aussi aux filles de la région de poursuivre leurs études supérieures. Pour une meilleure prise en charge médicale de la population Concernant le secteur de la santé, de multiples actions allant dans le sens d'une meilleure couverture médicale des régions éparses et prise en charge des populations, ont été menées à travers la wilaya qui a bénéficié de projets de réalisation de deux établissements publics hospitaliers (EPH) dans les communes de Bordj Omar Driss et Bordj El-Haouès, de 60 lits chacun, en plus d'un service de psychiatrie, et d'un centre intermédiaire pour la prise en charge des toxicomanes à Illizi. D'autres projets de réalisation d'un service des urgences à Djanet et de deux centres de soins dans les localités d'Ohanet et Ihrir, viennent consolider les structures médicales de la wilaya. Au volet agricole, les pouvoirs publics entendent, dans le cadre de la relance de ce secteur vital et alternatif aux hydrocarbures, lancer une série de projets visant à impulser les différentes filières agricoles, dont l'électrification des périmètres agricoles à travers l'extension du réseau de plus de 100 km de lignes, l'aménagement et l'équipement des forages d'irrigation, l'ouverture de pistes agricoles et la réalisation de bassins d'irrigation. Le parc immobilier en pleine extension à Illizi Illizi a par ailleurs connu, grâce aux différents programmes et projets accordés à la région, une nette amélioration en matière d'habitat, dont le parc est passé de 14.649 logements en 1999 à 21.696 unités en 2009, pour atteindre, à l'horizon 2014, un total de 31.976 logements. L'intérêt que revêt le créneau de l'investissement dans la wilaya d'Illizi, avec l'identification d'une assiette foncière de 1.785 hectares, s'est traduit par l'approbation, par le comité d'assistance à la localisation et de promotion de l'investissement et de régulation foncière (CALPIREF), de 49 dossiers d'investissement parmi un total de 103 dossiers proposés. Le réseau routier de la wilaya d'Illizi a lui aussi été renforcé ces dernières années par des projets, en cours de réalisation ou en voie de lancement, et susceptibles de désenclaver les régions reculées. Ces projets, qui auront un impact direct sur le développement socio-économique et touristique de la région, portent sur le dédoublement d'un tronçon de 40 km de l'axe reliant l'aéroport "Takhmert" d'Illizi à la sortie Sud du chef-lieu de wilaya, la mise à niveau de l'aéroport international Zarzaïtine d'In-Amenas, ainsi que la modernisation de la RN-3, sur l'axe reliant Illizi et Djanet (420 km) et la connexion des régions enclavées à cette route nationale. L'exécution des projets se heurte toutefois à des contraintes Cet essor, tous azimuts, que connait la wilaya d'Illizi ne peut cependant occulter certaines difficultés auxquelles se heurtent certains projets de développement. Ces contraintes, entraînant systématiquement des retards d'exécution, sont afférentes à l'absence d'entreprises locales de réalisation, l'éloignement de la région des sources d'approvisionnement en matières premières pour la construction, le manque de main-d'œuvre qualifiée, la carence des bureaux d'études techniques spécialisés et l'insuffisance des enveloppes financières allouées à certaines opérations.