Un Congrès international sur la femme et la sécurité routière placé sous le thème "Femme et sécurité routière: projet de société" s'est ouvert samedi à Skhirat (près de Rabat) avec la participation de plus de 300 délégués représentant d'organisations internationales, de gouvernements, des milieux d'affaires, d'instituts de recherche et diverses composantes de la société civile. Ce congrès de deux jours ambitionne de mettre en avant le rôle du partenariat avec la société civile dans la préservation des vies humaines et la lutte contre l'hécatombe routière et offrira une occasion de rappeler les rôles que peuvent jouer les femmes dans le domaine de la sécurité routière. Il vise à mettre en avant le rôle de la femme comme membre agissant sur les comportements de la société, dans l'amélioration des conditions de sécurité routière, ainsi que l'importance d'adopter une approche genre dans l'élaboration des politiques publiques pour contribuer à la lutte contre les accidents de la route. Trois panels sont au programme de la rencontre, à savoir l'intégration de l'approche genre dans l'élaboration des politiques publiques relatives à la sécurité routière, les organisations non gouvernementales et leur rôle dans l'amélioration de la sécurité routière, et femme, sécurité routière et développement durable. Selon l'Organisation des Nations-Unies, les accidents de la route deviendront la cinquième principale cause de décès d'ici à 2030 si des mesures de sécurité routière n'étaient pas prises rapidement. Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait indiqué dans un message publié à l'occasion de la Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route, observée le 18 novembre 2012 qu'environ 1,2 million de personnes avaient perdu la vie sur les routes à travers le monde cette année-là auxquels se sont ajoutés plus de 50 millions de blessés, dont beaucoup resteront handicapés et traumatisés à jamais. Il avait également observé qu'environ 90% des accidents de la route surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, faisant remarquer selon les estimations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) que, si l'on ne prend pas rapidement des mesures, les accidents de la route seront la cinquième principale cause de décès d'ici à 2030. Au Maroc, les routes sont classées parmi les plus mortelles au monde, occupant le premier rang au niveau du monde arabe et le sixième à l'échelle mondiale. Selon une étude du ministère délégué chargé du Transport, plus de 46.000 personnes ont été tuées sur les routes durant la période 2001-2012 soit une moyenne de 3.900 morts par an. La rencontre est organisée par le Comité marocain de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) et l'Union marocaine des femmes du Maroc (UNFM), en collaboration avec plusieurs organisations internationales concernées par la question de la sécurité routière notamment, l'OMS, l'Organisation de Prévention routière internationale (PRI), la Fondation internationale de Laser et Laser Europe, le Forum International des transports (ITF) et la Fédération international de l'automobile (FIA).