Les participants à une journée d'étude portant sur la "typologie de construction des mosquées" ont appelé, lundi à Constantine, à se conformer aux éléments architecturaux maghrébins dans toute étude relative à la construction des mosquées à travers le pays. Les présents à cette rencontre, tenue à l'université des sciences islamiques Emir-Abdelkader, ont également plaidé pour "l'élaboration d'un cahier de charges-type consacré à l'édification des mosquées", ainsi que pour l'organisation d'un "concours national d'architecture devant aboutir sur l'élaboration de modèles-types des lieux de culte". Affirmant que l'art de l'architecture maghrébine dans les mosquées est "une identité à entretenir et à préserver" en Algérie, Youcef Azouza, directeur de wilaya des Affaires religieuses, a indiqué à l'APS que les éléments architecturaux essentiels dans les mosquées du Maghreb sont "la forme spécifique du minaret, celle du mihrab, l'élément indiquant la Qibla et aussi la présence d'une coupole et d'arcs décoratifs". Précisant que son administration œuvre à "appliquer le décret exécutif du 9 novembre 2013 portant statut de la mosquée", M. Azouza a relevé qu'un lieu de culte demeure "un édifice soumis à des règlements", avant de faire part de "l'obligation de la présence des documents administratifs, des plans architecturaux inspirés du patrimoine architectural magrébin, aux côtés du document justifiant du respect de la Qibla", notamment. Les participants à la rencontre ont détaillé le classement des mosquées d'après le même décret exécutif, agencées selon leurs implantions, leurs fonctions, leurs capacités et leurs spécificités historiques et architecturales, distinguant entre Djamaâ El Djazaîr et les mosquées historiques, classées ou en voie de classement. Ils ont également évoqué, dans ce contexte, les mosquées principales, considérées comme des pôles d'excellence, implantées dans le chef-lieu de la wilaya, avec une capacité d'accueil de plus de 10.000 fidèles et de dépendances (école coranique, bibliothèque) et les mosquées nationales, d'une capacité d'accueil de plus de 1.000 fidèles. Des communications sur les opérations de réhabilitation des anciennes mosquées de la médina, lancées sous la supervision de l'office de gestion et d'exploitation des biens culturels (OGEBC) ont été également présentées lors de cette rencontre.