L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a exprimé lundi sa préoccupation face à la situation dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk (Damas) où la violence a de nouveau perturbé les efforts pour fournir une assistance aux civils assiégés. Les hostilités en cours ''ont empêché l'UNRWA de distribuer de l'aide humanitaire dans le camp de Yarmouk depuis neuf jours consécutifs'', a expliqué le porte-parole de l'UNRWA, Christopher Gunness, dans un communiqué de presse en exprimant la préoccupation de l'agence onusienne concernant la situation humanitaire ''désastreuse'' dans le camp. Selon les informations de l'UNRWA, les affrontements et les bombardements continuent bien que leur intensité ait diminué au cours des deux derniers jours. L'UNRWA ''réitère son appel aux parties prenantes de cesser les hostilités et chercher une solution pacifique au conflit'', a déclaré M. Gunness en ajoutant que l'agence demande instamment à toutes les parties concernées de permettre et faciliter immédiatement la reprise de la distribution alimentaire aux civils à l'intérieur de Yarmouk. L'UNRWA a également annoncé que la communauté humanitaire mondiale a publié une déclaration pour demander cet accès pour aider tous les civils en Syrie, y compris les enfants. La déclaration est signée par 130 organisations, dont les principales agences de l'ONU et des ONG internationales et locales. La déclaration commune demande instamment à toutes les parties prenantes sur le terrain ''à écouter la voix de la communauté internationale exprimée de façon unanime par le Conseil de sécurité et à agir maintenant pour mettre fin à la violence qui entraîne des morts et des blessés et cause faim et souffrances''. Par ailleurs, si le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies (PAM) a réussi, au cours des dernières semaines, à atteindre plusieurs zones, inaccessibles depuis des mois, l'augmentation de l'insécurité limite la bonne marche des opérations dans certaines zones, comme dans la province de Deir ez-Zor, au nord-est. Bien que des convois inter-agences aient distribué de la nourriture et des fournitures humanitaires à 27.000 personnes le mois dernier, une soudaine détérioration de la sécurité sur les routes menant à Deir ez-Zor empêche la distribution de plus de vivres en mars. ''Des convois ponctuels dans les zones assiégées peuvent apporter un soulagement temporaire, mais le PAM a encore besoin d'un accès permanent afin de fournir une aide vitale et d'évaluer les besoins'', a déclaré le Directeur exécutif adjoint du PAM Amir Abdallah. En février, le PAM a fourni de l'assistance alimentaire à 3,7 millions de personnes en Syrie et à plus de 1,5 millions de réfugiés dans les pays voisins. Cette agence a souhaité atteindre jusqu'à 4,25 millions de personnes en Syrie chaque mois mais l'insécurité a plongé un demi-million de personnes dans le besoin d'assistance alimentaire.