Des spécialistes ont insisté samedi à Alger sur la nécessité d'un diagnostic précoce pour une meilleure prise en charge des enfants nés trisomiques. Les spécialistes ont souligné lors d'une conférence débat organisée par l'association TRIA qu'un diagnostic précoce des enfants atteints de la maladie de la trisomie 21 permet une meilleure prise en charge de ces derniers, précisant que cela éviterait qu'ils soient un "fardeau", pour la société et que cela les aidera "à devenir plus autonomes". La prise en charge précoce réduit la dépendance des enfants nés trisomiques, a précisé la spécialiste en psychologie orthophoniste Naît Kaci Mezaour Faiza. L'ancienne cadre de la direction de l'action sociale d'Alger DAS Mme Allouach a évoqué les différentes phases d'une bonne prise en charge des enfants atteints de cette maladie. Elle a expliqué que toute prise en charge commence par un dépistage, une prise en charge précoce, et durant l'éducation du cycle préscolaire au moyen, précisant que cette prises en charge "prend énormément de temps" d'où, la déception des parents en cas d'échec. Les participants à cette rencontre débat ont mis en garde les parents d'enfants atteints de cette maladie contre l'isolement et l'abondant de leur progéniture en cas de revers, car ont-ils expliqué, "tout rejet de l'enfant trisomique pourrait aggraver sa situation en le basculant dans un état d'autisme qui est un état de renfermement sur soi même". L'enfant "qui n'arrive pas à rentrer en contact et communiquer avec son entourage se renferme sur lui même dans son propre monde". Dans ce sillage, les intervenants ont également mis en exergue l'importance de la prise en charge psychologique des parents d'enfants trisomiques notamment à l'élaboration du diagnostic pour la première fois. "C'est toujours un choc de savoir que l'on a un enfant atteint de la trisomie 21" ont-il souligné. A cet effet, les orateurs ont appelé à ce que l'annonce de la maladie de l'enfant à ses parent soient faite en présence de psychologues. Le président de l'association organisatrice de cette rencontre, Atek Sofiane a, quant a lui évoqué le déficit en moyens qui entrave l'action de son association et l'empêche de mener sa mission à bon escient. "Malheureusement le matériel nécessaire à la prise en charge des enfants trisomiques ne se fabrique pas en Algérie", a-t-il ajouté.