Le centre de presse El Moudjahid a consacr�, hier, avec la collaboration de l�association �Basmat El Amel� une conf�rence- d�bat � une maladie souvent m�connue : l�autisme. Cette initiative entre dans le cadre de la c�l�bration, aujourd�hui, de la journ�e internationale d�di�e aux handicap�s. En l�absence de statistiques officielles, il est difficile de sonder la pr�valence de cette d�ficience mentale en Alg�rie. Pourtant son incidence a connu une croissance rapide au cours des derni�res d�cennies. Pour Mme Oul Madi, orthophoniste, �l�autisme est un syndrome plus qu�une maladie�, expliquera-t- elle dans une communication intitul�e �strat�gie �ducative de l�autisme�. Il s�agit d�une d�ficience d�veloppementale complexe qui touche les r�gions du cerveau qui agissent sur l�interaction sociale et la communication. Ce trouble appara�t, typiquement, au cours des trois premi�res ann�es de la vie et est � peu pr�s quatre fois plus courant chez les gar�ons que chez les filles. Difficult�s d�interactions sociales, probl�me de communication verbale et non verbale, comportements r�p�titifs ou int�r�ts �troits et obsessifs, sont les trois caract�ristiques de l�autisme, selon l�intervenante. Dans son intervention �autisme et communication, est-ce possible ?�. Mme Kacimi Schahinez, orthophoniste, qui a insist� sur l�importance du diagnostic pr�coce de ce syndrome, affirme �qu�une prise en charge th�rapeutique, orthophonique de l�enfant d�s le diagnostic du syndrome peut donner des r�sultats�. Plus l�enfant est stimul� t�t, plus il a de chances d�avoir un d�veloppement de qualit�, d�acqu�rir le langage, la propret�, une sorte d�autonomie. L�enfant autiste �est capable de communiquer, de par les messages qu�il transmet�. La communication serait selon cette sp�cialiste en orthophonie �un regard, des mimiques, des cris ou m�me le silence�. Au nom des parents d�autistes, ces professionnels de la sant� mentale ont unanimement d�plor� le �manque de moyens mis � leur disposition� pour un d�pistage pr�coce et une meilleure prise en charge. Les structures propos�es par les pouvoirs publics sont insuffisantes et inadapt�es aux besoins r�els des malades. On notera que les enfants autistes sont actuellement pris en charge dans des h�pitaux de jour, notamment � Ch�raga et Blida. Deux sortes de structures p�dopsychiatriques, �quip�es, qui accueillent les enfants durant la journ�e. Forc�s de devenir des professionnels de l�autisme, parents d�autistes, sp�cialistes et associations se battent au quotidien pour la cr�ation de centres sp�cialis�s.