Le rapprochement des structures de santé des citoyens figure parmi les priorités du secteur de la santé, a affirmé mardi à N'gaous (Batna), le ministre de la Santé, de a population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. Le ministre qui poursuivait le programme d'une visite de travail écourtée, jeudi dernier, en raison des intempéries, a ajouté que cet objectif découle d'une nouvelle vision dont l'ambition est de rompre avec certaines pratiques du passé, tout en fournissant des prestations de qualité aux patients. M. Boudiaf a cité, pour illustrer les "anciennes pratiques", la multiplication des garde-malades dans nos hôpitaux, faisant que les établissements de santé ne répondent, en matière de soins, qu'à 51 pour cent des besoins d'hospitalisation avérés. Le ministre de la Santé a également insisté sur le fait que les moyens à mettre à la disposition des structures de santé doivent correspondre aux besoins. C'est pourquoi, a-t-il dit, des canevas ont été expédiés aux gestionnaires des établissements sanitaires en vue de la détermination précise de leurs besoins et de leur classification. L'objectif, a-t-il précisé, est de "mettre en place les moyens nécessaires au fonctionnement efficient de l'ensemble des établissements de santé du pays". M. Boudiaf, qui inspectait l'établissement public de santé de proximité (EPSP) de N'gaous a par ailleurs annoncé l'inscription future, dans cette ville, d'un hôpital de 240 lits et d'une clinique Mère et Enfant. A propos de ce dernier projet, le ministre a estimé qu'une agglomération de 130.000 habitants, à l'image de N'gaous, devait disposer de ce type de structures de santé. Il a également tenu à rappeler, sur ce site, que les pénuries de médicaments et de vaccins "relèvent désormais du passé". Au cours de son inspection de l'hôpital Ali-Nemeur, dans la commune de Merouana, le ministre, approché par des jeunes recrutés dans le cadre du pré-emploi et qui attendent leur titularisation, a fait état de l'ouverture de 27.000 postes dans le secteur de santé. Des postes, a-t-il souligné, qui profiteront aux jeunes embauchés dans le cadre des dispositifs de l'emploi "selon une priorité dictée par l'ancienneté". Sur place, M. Boudiaf a inauguré le nouveau service d'urgences médicochirurgicales de cet hôpital, avant de s'enquérir des travaux de réhabilitation en cours dans cette même structure. Dans la commune de Ras Layoun, le ministre de la santé a fait part de sa "profonde satisfaction" quant à la qualité du service fourni aux patients de la polyclinique dont il inspectait les structures. "La bonne organisation constatée dans cette polyclinique et sa propreté doivent servir d'exemple à toutes les structures du genre en Algérie", s'est félicité M. Boudiaf. A une préoccupation relative au dossier présenté pour la réévaluation du coût du nouvel hôpital en construction à Ras Layoun, le ministre a souligné qu'il s'agit d'un dossier transmis au ministère des Finances en vue d'un prochain règlement. M. Abdelmalek Boudiaf devait inspecter dans l'après-midi plusieurs autres structures relevant de son département, à Barika, Ain Touta et Batna.