Le candidat indépendant pour l'élection présidentielle du 17 avril 2014, Abdelaziz Bouteflika, propose dans son programme de campagne, pour laquelle il a choisi le slogan "Ensemble pour l'Algérie de demain, garantissons un avenir meilleur pour tous", un "nouveau pacte" visant à ancrer solidement les acquis liés au développement et au progrès. Ce "nouveau pacte" se fixe pour objectifs majeurs de conforter la stabilité, d'enraciner une démocratie apaisée, de valoriser le capital humain, de bâtir une économie émergente dans le cadre d'une approche de développement durable et de renforcer les liens de solidarité sociale. Le programme que propose le candidat Bouteflika pour le prochain quinquennat prévoit des "changements rendus nécessaires par l'évolution que notre pays a connue dans les domaines politique, économique et social". Il propose "un renouvellement" de la démarche pour poursuivre l'œuvre de modernisation des institutions, de la société et de l'économie et se veut "le reflet des nouvelles attentes et aspirations de notre peuple d'être le véritable acteur d'un avenir de prospérité, de justice et d'équité". La mise en œuvre de ce programme avec l'adhésion et l'effort de tous, "matérialisera la vision d'une Algérie forte, prospère et fraternelle". Ainsi, pour conforter la stabilité du pays, le programme mise sur les efforts "soutenus et constants" qui seront menés pour "pérenniser les valeurs de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954 et les acquis de la réconciliation nationale". Dans ce cadre, l'accent sera particulièrement mis sur la promotion de l'identité nationale dans ses trois composantes (arabité, amazighité, islam), le rejet de toute forme d'exploitation politicienne de l'une ou l'autre des composantes de l'identité nationale, la promotion des préceptes de l'islam authentique et la prévention et la lutte contre toutes les formes d'extrémisme. Il en est de même pour le renforcement de l'indépendance de la justice, la lutte implacable contre la corruption, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, l'encouragement de la société civile à s'organiser en tant que vecteur de prise de conscience, force de proposition et vivier des élites politiques de demain. Bâtir une économie émergente Au sujet des réformes politiques engagées, le programme énonce que la dynamique engagée, ces dernières années, a permis des "avancées" sur le double plan de la pratique démocratique et de l'exercice des droits et libertés. Ces évolutions "nous placent aujourd'hui dans une situation propice à un nouveau saut qualitatif dans le renforcement des fondements républicains de notre Etat et la promotion d'une vie politique apaisée". L'enjeu est de "transcender la diversité des courants politiques pour œuvrer à une plus grande convergence et participation, afin d'élargir le consensus national autour de la prise en charge des vrais défis présents et futurs qui se posent à la nation, notamment à travers la révision de la Constitution". Le programme projette aussi de renforcer les institutions de gouvernance afin de "consolider l'Etat de droit et d'améliorer la transparence, la participation et la responsabilité dans la gestion des affaires publiques nationales et locales". Dans ce cadre, l'effort portera sur "le parachèvement de la réforme de la justice et sa dotation de moyens additionnels pour renforcer son indépendance et sa crédibilité dans l'application de la loi pour la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales et la sécurité des personnes, des biens et des activités économiques". Les efforts seront aussi "intensifiés" pour moderniser l'administration, changer les comportements et garantir un service public "performant et répondant aussi bien à la demande sociale qu'à celle du secteur économique à travers l'introduction de modes de gestion, de suivi, d'évaluation et de contrôle rénovés". Au plan économique, le programme du candidat Bouteflika vise à bâtir une "économie émergente" totalement indépendante des hydrocarbures, à travers la valorisation des ressources humaines, de la connaissance et de la technologie. Le programme accorde également une importance particulière à la promotion de la jeunesse, de la femme, de la culture et du sport, ainsi qu'à la revitalisation des espaces ruraux dans le cadre d'une approche plurisectorielle. Au plan international, le renforcement de la coopération avec les pays du Sahel sera un des axes prioritaires de la politique extérieure en vue de mieux contribuer à la sécurité et la stabilité dans cette région. L'Algérie poursuivra son appui au peuple du Sahara Occidental pour l'exercice de son droit inaliénable à l'autodétermination sous l'égide des Nations Unies, tout comme elle continuera à témoigner son soutien actif au peuple palestinien pour l'établissement de son Etat souverain avec El-Qods pour capitale. Elle restera attachée à la relance du processus de construction maghrébine et impulsera le dialogue politique avec tous les pays arabes pour contribuer à revitaliser l'action commune au service des intérêts supérieurs des peuples arabes et de la sécurité arabe collective. L'Algérie continuera à œuvrer pour faire avancer l'agenda de l'Afrique en matière de paix et de sécurité, d'amélioration de la gouvernance, d'intégration régionale et continentale, et de développement de liens de partenariat qualitatif avec ses partenaires traditionnels, ainsi qu'avec l'Asie, l'Amérique du Sud et les pays émergents. Avec l'Union européenne, la coopération sera intensifiée, y compris à travers des interactions dans le cadre de la politique européenne de voisinage rénovée, pour aboutir, à l'horizon 2020, à la mise en œuvre de la zone de libre-échange Europe-Algérie dans des conditions d'équilibre des avantages.