Le président du mouvement El Islah, Mohamed-Djahid Younsi, a estimé vendredi après-midi à Sétif, que le peuple ne doit pas se contenter de voter, le jour du scrutin du 17 avril prochain, mais se doit aussi de "protéger ses voix". Animant à la maison de la culture Houari-Boumediene un meeting de soutien au candidat aux élections présidentielles Ali Benflis, l'intervenant a considéré qu'il s'agit là d'une "question de volonté populaire". "Si le peuple le veut, il n'y aura pas de fraude, mais pour cela, chaque algérien et chaque algérienne doivent, le jour du vote, se dresser en toute confiance pour empêcher toute forme de fraude", a-t-il ajouté. Il a également estimé que le fait de combattre la fraude est "l'objectif que s'assigne le mouvement El-Islah lors des prochaines présidentielles", avant d'ajouter que son parti "œuvre pour l'avènement du changement mais refuse d'emprunter la voie des adeptes du boycott". La participation constitue, a soutenu le président du mouvement El-Islah, "la voie la plus sûre pour opérer le changement voulu tandis que le boycott est une alternative aux conséquences incertaines". A l'adresse de "ceux qui brandissent au peuple algérien la menace du printemps arabe et de l'instabilité", M. Younsi a indiqué que les frontières algériennes sont sécurisées par "les enfants de l'Algérie et son Armée nationale populaire", écartant toute menace étrangère pour le pays. Le meeting s'est déroulée en présence de plusieurs responsables de formations politiques dont le président du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), Djamel Benabdeslam, la présidente du Parti de l'équité et de la proclamation (PEP), Naïma Salhi, du parti El Fadjr El Djadid, Tahar Benbaïbech, de Abdallah Gouga, se réclamant du "courant démocratique libre" et de Belkacem Menfoukh en sa qualité de représentant du candidat Ali Benflis.