Les partis et personnalités politiques qui soutiennent l'ancien chef de gouvernement sont devant le défi de convaincre les autres acteurs de l'opposition de renoncer à l'option du boycott. Ali Benflis incarne le changement. S'il est élu, il consacrera la liberté en Algérie.» C'est là le message véhiculé par des personnalités et des partis politiques qui ont décidé d'apporter leur soutien au candidat Ali Benflis. Naïma Salhi, Djamel Benabdeslam, Tahar Benbaïbèche, Omar Bouacha, Djahid Younsi, Abdelmadjid Menasra, Abdelaziz Rahabi et tant d'autres ont la certitude que l'ancien chef de gouvernement et candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2004 est l'homme de la situation, le personnage qui «délivrera» l'Algérie de tous ces maux. Ceux qui soutiennent Benflis disent partager les mêmes idées, épouser la même idéologie et se soucient tous de sortir l'Algérie de la crise dont elle se débat depuis une quinzaine d'années. «Notre soutien à Ali Benflis permet d'opérer le changement au sein de la société et de consacrer les principes de démocratie et de pluralisme ainsi que le principe d'alternance au pouvoir», croit dur comme fer Omar Bouacha, leader du mouvement El Infitah. Il s'est prononcé contre le boycott et appelle le peuple algérien à voter massivement pour préserver sa voix et éviter que sa volonté ne soit confisquée. Pour Bouacha, seul Ali Benflis est apte à donner un second souffle à notre pays. «Benflis combattra la corruption et sortira le pays de sa léthargie», pense Bouacha qui mènera une campagne en faveur de Benflis. Le secrétaire général du mouvement El Islah, Djahid Younsi, mise également sur Benflis, car leurs programmes convergent sur le plan idéologique. Le secrétaire général d'El Islah promet que si Benflis est élu, la démocratie et la liberté seront les «maîtres» mots en Algérie et tout le monde trouvera son compte. Djahid Younsi soutient Benflis parce qu'il est persuadé que s'il sera président. «Tous les secteurs sensibles allant de la presse à la justice en passant par la politique profiteront de cette liberté. Ainsi, les médias ne seront plus bâillonnés, les magistrats agiront en leur âme et conscience, et même les formations politiques dissoutes (FIS) seront réhabilitées et recouvreront leur droit de réinvestir le champ politique.» Les supporters de Benflis vont défier sur le terrain les partisans zélés d'un 4e mandat pour Bouteflika. Pour eux, la stabilité «ce n'est pas Bouteflika, mais plutôt Benflis», et la candidature de Ali Benflis, «elle garantit le changement tant espéré par les citoyens algériens et que le candidat du système, Abdelaziz Bouteflika, n'est autre qu'une complication de plus à la situation de blocage que vit actuellement l'Algérie», explique Djahid Younsi, qui mobilisera les Algériens pour voter massivement pour le changement incarné en son «partenaire» Ali Benflis. Naïma Salhi, la présidente du Parti de la justice et du manifeste (PJM), qui, faut-il le rappeler, n'a pas un ancrage, ni une base militante, vote pour Benflis, car elle se reconnaît dans son programme. De son côté, le président du parti El Fadjr El Djadid, Tahar Benbaïbèche, estime que Benflis est l'homme qui peut changer la situation «difficile et complexe» que vit notre pays. Ali Benflis fait le consensus chez certains partis politiques et personnalités qui aspirent à l'édification d'un Etat de droit où l'Algérien vivra dignement. Pour sa part, Abdelmadjid Menasra, ex-militant du MSP, a choisi, après hésitation, de ne pas rallier les rangs des boycotteurs, mais plutôt le soutien à Benflis.