Les différents titres de la presse nationale sont revenus dans leur édition de mercredi sur les programmes électoraux des six candidats à la présidentielle d'avril prochain, au troisième jour de la campagne électorale pour ce scrutin. Chacun des six candidats, Abdelaziz Belaïd, Ali Benflis, Abdelaziz Bouteflika, Louisa Hanoune, Ali Fawzi Rabaïne et Moussa Touati ont, selon la presse nationale, évoqué mardi le volet économique de leurs programmes électoraux axés sur la lutte contre la corruption et les moyens de sortir de la dépendance aux hydrocarbures. "Les thèmes en rapport avec le développement de l'agriculture, de l'industrie, du tourisme et de la lutte contre la corruption ont constitué les principaux axes abordés par les six candidats", écrit le quotidien arabophone El Massaa. El Moudjahid souligne qu'"au troisième jour de la campagne électorale, le débat instauré par les six candidats à la présidentielle a encore porté sur l'édification d'un Etat démocratique, d'alternance et de réforme des institutions, mais d'autres thèmes ont été évoqués comme les questions d'ordre économique et social". "Les candidats évoquent le secteur économique", titre la Nouvelle République qui note que "le développement du secteur économique a été largement évoqué, mardi, par les candidats à l'élection présidentielle du 17 avril". La Nouvelle République a notamment repris une déclaration du candidat Abdelaziz Belaïd : "Pour obtenir véritablement notre autonomie en matière économique, il faut nécessairement développer les domaines de l'agriculture et de l'industrie alimentaire en encourageant le secteur privé à investir davantage". Pour la Tribune, les candidats ont joué "la carte du bien-être et des droits du citoyen". "Au 3e jour de la campagne pour la présidentielle du 17 avril prochain, les candidats comme leurs représentants s'efforcent de ratisser large en s'appesantissant sur les sujets intéressant le maximum de citoyens tels le logement, la réorganisation de l'Etat, la lutte contre la corruption, l'éducation et, évidemment, le bien-être du citoyen ainsi que son implication dans la prise de décision", note la Tribune. D'autres journaux ont par ailleurs mis l'accent sur les conditions dans lesquelles se déroule la campagne électorale, qui prendra fin le 13 avril, à trois jours du scrutin présidentiel. Dans un commentaire intitulé "une campagne sans peuple", El Watan observe que "sans surprise, la campagne électorale débute laborieusement. Point de frénésie, si ce n'est sur les unes des journaux et dans l'ensemble des médias qui ont consacré de larges espaces aux joutes de cette présidentielle. Pour le moment, la rue semble accorder très peu d'intérêt à l'événement". Pour le billettiste d'El Khabar, au contraire, "la majorité des Algériens scrute la prochaine présidentielle avec une pointe d'optimisme pour deux raisons: l'avènement du changement et le refus de retourner aux années des troubles et de la destruction". "Le fair-play est dans la campagne" titre un commentaire du quotidien Horizons pour qui, jusqu'ici, "les candidats semblent s'en tenir au strict respect mutuel". "En candidats disciplinés, les postulants ou leurs représentants à l'élection présidentielle ont pour le moment les yeux rivés sur leurs programmes respectifs (...), des projets de réformes institutionnelles ou promesses d'un mieux socioéconomique", note Horizons. Il signale que "les images renvoyées des différents coins du pays dénotent un intérêt insoupçonné pour l'évènement, à ce stade des joutes. Il reste à amplifier l'essai et à le transformer en adhésion active. Sous la forme d'un bulletin glissant dans l'urne", suggère le même quotidien.